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© AFP/ANDY BUCHANAN
Le Stade Français vainqueur du Challenge européen devant les Anglais de Gloucester Rugby, le 12 mai 2017 à Edimbourg
Le suspense est (quasiment) clos: le président du Stade Français Thomas Savare a choisi mercredi comme repreneur l'homme d'affaires allemand Hans-Peter Wild, dont le projet a été préféré à celui proposé par d'anciens joueurs du club et validé par l'association.
C'est elle qui détient le numéro d'affiliation nécessaire pour permettre au club de participer au Top 14. Son président Roger Boutonnet a affirmé, à l'issue de son comité directeur qui s'est tenu mercredi soir au stade Géo-André (XVIe arrondissement de Paris), qu'elle n'avait "pas de raison majeure" de s'opposer au projet de reprise porté par M. Wild.
Les délégués du personnel ont également validé le choix de Thomas Savare.
Reste maintenant à l'association et à M. Wild à signer la convention liant le secteur amateur au secteur professionnel, et à l'homme d'affaires à finaliser le rachat, auprès de Thomas Savare, du club quatorze fois champion de France, la dernière en 2015, et vainqueur le 12 mai du Challenge européen, son premier titre continental.
La date limite est fixée au 30 juin, date à laquelle Thomas Savare, qui a racheté le Stade Français à l'été 2011, a prévu de se désengager du club.
- "Pérennité" -
Il a donc préféré le projet de M. Wild, après plusieurs jours de négociations, à celui porté par d'anciens joueurs, dont Thomas Lombard, Christophe Dominici ou encore Mathieu Blin, soutenus par des investisseurs.
"La pérennité du club a orienté mon choix, mais je tenais à rendre hommage au groupe d'anciens joueurs qui se sont mobilisés et ont fédéré autour d'eux pour proposer un projet", a expliqué Thomas Savare dans un communiqué.
Selon différents médias, M. Wild, âgé de 75 ans et propriétaire des boissons Capri-Sun, compte injecter dans le Stade Français trente millions d'euros sur les trois prochaines saisons.
Et accorder aussi "une large place à la formation", a précisé Roger Boutonnet, ajoutant que "les fonds" qu'avait promis d'injecter M. Wild avaient fait la différence par rapport à la proposition des "anciens".
Né en Allemagne mais résidant en Suisse, il possède un patrimoine estimé par la revue suisse Bilanz à 3,2 milliards de francs suisses (presque 3 milliards d'euros).
Surnommé "le Docteur", il est le mécène depuis plusieurs années du rugby en Allemagne, en ayant d'abord soutenu le club de sa ville natale d'Heidelberg (sud), où son père jouait au rugby, puis en y fondant en 2007 une académie qui porte son nom (la Wild Rugby Academy) et en parrainant la sélection allemande.
"Son investissement personnel et financier dans les différents projets témoigne d'une envie réelle de construire, avec des ambitions et des garanties solides qui permettent de regarder l'avenir du Stade Français Paris en toute confiance", a encore déclaré Thomas Savare, qui souhaitait depuis plusieurs années vendre le club.
- Equipe à renforcer -
Faute de repreneur, il avait voulu fusionner le secteur professionnel avec celui du Racing 92, un projet abandonné le 19 mars après une levée de boucliers et une grève décrétée par les joueurs du Stade Français.
Outre la signature de la nouvelle convention et le passage devant le gendarme financier de la Ligue, prévu courant juin, M. Wild et sa nouvelle équipe doivent s'atteler à la constitution d'une nouvelle équipe.
Le Néo-Zélandais Greg Cooper, actuel entraîneur des arrières, devrait en être le manager en remplacement de Gonzalo Quesada , comme officialisé fin décembre avant l'annonce de la vente par Thomas Savare.
Reste surtout à former une équipe compétitive, après le départ à la fin de saison de plusieurs cadres (Slimani, Sinzelle, Doumayrou, Lakafia, Bonneval). Lesquels ont un dernier défi à relever, une qualification pour la prochaine Coupe d'Europe à aller chercher vendredi sur le terrain de Northampton.