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Le Stade Français a empoché dimanche à Grenoble sa première victoire à l'extérieur de la saison (21-19), un succès qui lui permet de s'éloigner de la zone de relégation à l'issue de la 9e journée, après un début de championnat difficile.
Le champion de France en titre compte désormais sept longueurs d'avance sur les deux derniers rangs mais reste à distance respectable des six premières places, qualificatives pour la phase finale.
Mais que ce fut dur... Pascal Papé avait annoncé dans la semaine que les Parisiens avaient besoin d'un match difficile à l'extérieur "pour se resserrer" et lancer enfin leur saison, ils l'ont eu !
"Cette victoire nous fait un bien fou. Nous sommes venus ici avec beaucoup d'ambition, après avoir récupéré un effectif amputé de blessures. On avait besoin de cette victoire et c'est pour cette raison que je suis très content pour le groupe", a déclaré le manageur stadiste Gonzalo Quesada .
Son équipe aurait cependant pu laisser échapper ce précieux succès dans les derniers instants, si l'ouvreur isérois Jonathan Wisniewski avait réussi la transformation de l'essai d'Anthony Hegarty (73) ou le drop de la gagne à deux minutes de la sirène.
Les Parisiens peuvent aussi dire merci à leur conquête et à la précision de Jules Plisson, auteur de sept pénalités pour un sans faute face aux perches et qui a capitalisé sur l'indiscipline iséroise.
- Changement tactique à la pause -
"On a commis beaucoup trop de fautes et nos deux essais n'ont pas suffi à les compenser. Cette indiscipline est le résultat de la pression exercée par les Parisiens (...) Nous n'avons pas assez dominé dans des secteurs qui pouvaient leur faire mal", a reconnu le manageur grenoblois Fabrice Landreau.
Mais si les Stadistes ont fait preuve d'une abnégation féroce, ils n'ont pas montré grand chose, surtout en deuxième période, où ils ont modifié leur stratégie, décidant de s'en remettre à un jeu d'occupation.
Car leur première période a été entachée de nombreuses approximations et c'est presque un miracle s'ils n'étaient menés que de deux points à la pause (11-9).
Plisson les a ainsi rapprochés au score par deux pénalités (37 et 40), alors qu'ils semblaient avoir perdu le fil du match en encaissant un essai du troisième ligne australien Peter Kimlin (30), une minute après le carton jaune infligé au Parisien Alexandre Flanquart pour avoir écroulé un groupé pénétrant.
Hegarty en a donc marqué un deuxième, en vain, de nouveau à l'issue d'un ballon porté, au cours de la seconde période, où Grenoble a déjoué.
A défaut du nul ou de la victoire qui auraient pu leur revenir si Wisniewski avait concrétisé leur furia des dernières minutes, les Isérois doivent se contenter du point de bonus défensif.