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Embourbé à une triste 11e place en Top 14, le Stade Français, champion de France en titre, entame vendredi (20h45) face à Brive un cycle d'un mois ponctué de cinq matches qui agira comme un révélateur pour ses ambitions.
Rendez-vous le 19 mars. A cette date, le Stade Français sera fixé sur son sort, après avoir reçu à Jean-Bouin successivement Brive (19 février), Grenoble (27 février), le Racing 92 (12 mars) et La Rochelle, et s'être déplacé à Pau (5 mars).
Ce calendrier censé être favorable devra acter le redressement d'un club qui peine décidément à trouver son élan en championnat, huit mois après avoir soulevé le Bouclier de Brennus. Avec 14 points de retard sur la 6e place de Brive, dernier qualifié virtuel, il y a urgence.
"On a un bloc de matches qui fera que soit on s'en sort, on se rapproche, soit on sera éliminé", résume l'entraîneur Gonzalo Quesada .
"On rentre dans une période où chaque faux pas fera que ce sera presque mort" pour la qualification, appuie encore l'Argentin.
"Si physiquement et mentalement on tient durant cette période, tout sera possible. Et si par hasard on gratte une 6e place, tout devient jouable", positive encore le manager.
La machine parisienne, qui affiche l'un des plus gros budgets du Top 14 avec 27,6 millions d'euros, trouvera-t-elle enfin la bonne carburation? Son jeu habituellement léché, porté sur les extérieurs mais d'abord assis sur un pack costaud et dynamique, a montré d'inhabituels balbutiements, peut-être en raison du volume important de blessures et de suspensions depuis le début de la saison.
"Non mais on ne va pas commencer à se chercher des excuses", balaye avec autorité Raphaël Lakafia. "Il faut qu'on se serve de ce qu'on a vécu pour être encore plus fort et ne pas se mettre des doutes plein la tête."
-'On y croit dur comme fer'-
"Aujourd'hui, c'est ambitieux de dire que l'on vise le Top 6 au vu de notre position au classement. Mais on y croit dur comme fer", insiste encore le troisième ligne.
La qualification pour les quarts de finale de Coupe d'Europe décrochée en janvier, avec deux matches-références à Jean-Bouin contre le Munster (27-7) et Leicester (36-21), pourrait déjà servir de socle.
Paris a aussi profité de la trêve début février pour soigner son moral, par des vacances mais aussi un stage de quatre jours au Portugal.
"On a réglé quelques petites choses entre nous, on s'est ressoudé un peu et ça nous a fait du bien", explique ainsi l'arrière Djibril Camara. "Il fallait se retrouver pour régler quelques mouvements."
Féru de psychologie, Quesada devra dans les prochaines semaines s'employer à ce que son groupe ne se laisse pas envahir par une pression inhibante. Un message déjà passé visiblement.
"Aujourd'hui, on est encore en course donc il ne faut absolument pas aborder les matches pour ne pas les perdre mais vraiment pour les gagner", martèle ainsi Lakafia.
Mais il faudra aussi passer ce cap en grande partie sans le capitaine Sergio Parisse ainsi que plusieurs joueurs-clés (Plisson, Slimani, Flanquart, Danty, Bonneval, Burban) qui seront retenus par le Tournoi.
Ces cadres seront présents sans vraiment l'être vendredi puisque nombre d'entre eux seront assis sur le banc. Mais impossible de se passer d'eux, selon Quesada: "On est très fier d'être l'équipe qui a le plus d'internationaux mais la réalité c'est qu'on est 11e et on a besoin de tout le monde."