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© AFP/Franck PENNANT
L'ailier Teddy Thomas (balle en main) avec le Racing 92, en déplacement à Montpellier, le 22 avril 2017
Qualifié pour la phase finale du Top 14 par la petite porte samedi, le Racing 92 se présentera en outsider en barrages face à Montpellier le 20 mai, à l'inverse de Toulon, qui recevra en pleine forme Castres la veille.
+ Racing-Montpellier, une odeur de soufre
Le champion de France pourra défendre son titre... du moins a priori: le Stade Français a en effet déposé une réclamation après sa défaite à Montpellier samedi (26-27), estimant que le joueur du MHR Jacques Du Plessis ne pouvait être aligné, suspendu. Elle sera examinée mercredi par la commission de discipline de la Ligue, qui a assuré dimanche à l'AFP que le MHR était en conformité avec le règlement, la citation à comparaître du Sud-Africain le 17 mai différant sa suspension.
Toutefois, si jamais le club parisien obtenait gain de cause et ensuite éventuellement sur tapis vert la victoire, alors il pourrait être qualifié aux dépens du Racing... Pour l'instant, c'est néanmoins celui-ci qui défiera le MHR après avoir renversé Bordeaux-Bègles samedi (22-20 après avoir été 3-20 à la 50e minute).
Les Ciel et Blanc gardent de très mauvais souvenirs de leurs deux précédents passages à Yves-du-Manoir, rossés en 2015-2016 (7-60) puis le 22 avril (3-54). Ce dernier match avait finalement été joué, en retard, après les remous de l'épisode de la fusion avortée entre le Racing et le Stade Français, et des recours en justice déposés notamment par le MHR. Des banderoles hostiles au président francilien Jacky Lorenzetti avaient été déployées dans les tribunes pendant cette rencontre, après laquelle l'entraîneur des arrières du Racing Laurent Labit s'était fendu d'une violente critique à l'encontre du président héraultais Mohed Altrad.
Bref, ce remake de la demi-finale de 2011 remportée par Montpellier, entre deux puissants paquets d'avants, deux mastodontes financiers du championnat détenus par deux hommes d'affaires, sent le soufre. Le champion de France en titre l'abordera sur la pointe des pieds après une saison tourmentée sur le terrain et en dehors. Mais une autre lecture est possible: le champion en titre sortirait mentalement renforcé de sa qualification au forceps et des nombreuses affaires extra-sportives qui ont émaillé sa saison (corticoïdes, higénamine, fuite de Goosen, arrestation de Carter en état d'ivresse, d' Ali Williams en possession de cocaïne, fusion avortée). Le MHR espèrera, lui, avoir récupéré quelques joueurs derrière (François Steyn, Fall, Reilhac).
+ Toulon-Castres, un air de finale
La saison de Toulon, vice-champion en titre, a été marquée par la mise à l'écart de deux de ses managers, Diego Dominguez puis Mike Ford. Mais depuis le départ de l'Anglais, début avril, et son remplacement par Richard Cockerill , il a retrouvé des couleurs: quatre victoires de suite, dont samedi face à Pau (32-12), synonyme de barrage à domicile contre Castres. Une série née d'un retour au jeu direct qui lui avait permis de remporter trois Coupes d'Europe (2013 à 2015) et un championnat de France (2014).
© AFP/Paul DEFOSSEUX
Tableau final du Top 14 à l'issue de la saison
Ce Bouclier de Brennus avait été obtenu face à... Castres (18-10), vainqueur de... Toulon la saison précédente en finale (19-14). Une odeur du passé flottera donc sur la Rade, même si, comme le RCT, le CO a depuis changé de tête, désormais entraîné par Christophe Urios. Lequel a donc de nouveau qualifié les Tarnais, comme la saison dernière, sa première à leur tête.
Castres, battu samedi à Brive (27-33), pourra-t-il réussir à Toulon après avoir échoué l'an dernier en barrage contre Montpellier (9-28)? Son principal atout est sa solidité en conquête et sa puissance devant, ce qui promet une belle empoignade.
+ Clermont, la tête à l'Europe
Les Clermontois la regarderont de leur canapé, comme La Rochelle qu'ils ont battu samedi (30-26), qualifié directement pour les demi-finales à Marseille où ils affronteront le 27 mai le vainqueur de Montpellier-Racing (La Rochelle sera opposé à Toulon ou Castres la veille).
Un week-end de repos précieux après avoir croisé le fer avec les Saracens samedi prochain à Edimbourg en finale de la Coupe d'Europe, qu'ils ont donc idéalement préparée en ménageant certains cadres (Zirakashvili, Lee, Chouly, Parra, Lopez, Rougerie, Abendanon).