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© AFP/FRANCK FIFE
L'ouvreur du Racing 92 Dan Carter
face au RC Toulon, le 18 septembre 2016 à Colombes
Le Racing 92 a sévèrement fait rechuter Toulon (41-30) dimanche à domicile lors des retrouvailles entre les deux clubs à l'occasion de la 5e journée de Top 14 près de trois mois après la finale du championnat déjà remportée par les Franciliens.
L'éclaircie aura été de courte durée pour le RCT, qui avait relevé la tête en s'imposant avec maestria à Toulouse dimanche dernier (32-15, bonus offensif à la clé) après un médiocre début de saison marqué par deux défaites en trois sorties.
Les Varois repartent pourtant de Colombes (Hauts-de-Seine) la valise pleine des doutes et remplie de six essais encaissés, avant de se frotter à Clermont et Montpellier puis se déplacer à La Rochelle.
La semaine prochaine et sans doute les suivantes promettent d'être agitées sur la Rade, et les oreilles du manager Diego Dominguez devraient de nouveau siffler, malgré deux essais en fin de match qui atténuent quelque peu l'ampleur de la défaite.
"Une grosse semaine s'annonce avant la réception de Clermont ? Comme toutes les semaines. Depuis le début de saison, chaque semaine est difficile. Il faut être costaud. (...) Il faut travailler dur, avec sérénité et croire en ce que nous faisons", a déclaré Dominguez.
La sérénité n'est cependant pas le mot en vogue actuellement à Toulon, et il y a peu de chances que le volcanique président toulonnais Mourad Boudjellal, qui était sorti de ses gonds il y a dix jours après le revers à la maison contre Brive (21-25), ait apprécié cette déroute.
Qui plus est subie face au Racing 92, qui avait déjà battu son équipe fin juin en finale du Top 14 (29-21) après l'avoir éliminé en quart de finale de la Coupe d'Europe en avril (19-16). Présent à Colombes, il s'adressé à l'équipe après le match. Que leur a-t-il dit ? "Cela reste dans le vestiaire", a évacué Dominguez.
- Des retours bienvenus -
Au contraire de Toulon, les Franciliens, vainqueurs avec le point de bonus offensif, ont eux chassé les interrogations ramenées d'un déplacement catastrophique à Clermont samedi dernier (10-47).
"Bien sûr qu'on attendait une réaction sur le comportement, quand on se dit une grande équipe comme la nôtre et qu'on est champion en titre. Mais on l'a eue en plus au niveau du jeu. Même si je suis un peu déçu des trente points encaissés", a estimé l'entraîneur des arrières franciliens Laurent Labit.
Labit et l'encadrement s'étaient en Auvergne volontairement privés de certains cadres (Carter, Imhoff, Szarzewski, Lauret), et leur retour dimanche a changé le visage de l'équipe.
Surtout ceux du Néo-Zélandais et de l'Argentin. Quasi parfait face au but, l'ancien all black a notamment été décisif sur le deuxième essai, inscrit par Imhoff (22), et le cinquième essai (56), marqué par Laulala.
Le Puma a lui inscrit un triplé, dont le premier essai après un numéro de funambule le long de la ligne de touche et un cadrage débordement sur Leigh Halfpenny (17).
Hormis des fins de première et deuxième périodes mal maîtrisées, et quelques soucis en mêlée fermée, le champion en titre a dominé cette rencontre, proposant de longues séquences qui n'avaient pas été aperçues depuis le début de saison.
De retour dans les six premières places, il peut aborder sereinement le déplacement à Castres samedi prochain.
On ne peut pas en dire autant du RCT, même s'il n'y a pas péril en la demeure au niveau comptable (8e à un point de la 6e place). Mais Mourad Boudjellal n'est pas du genre à s'attacher uniquement au classement.