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© AFP/MIGUEL MEDINA
Le centre du Racing 92 Josevata Taliga Rokocoko lors du match face au Stade Français en Top au stade Yves-du-Manoir, le 8 octobre 2016
Bien que perturbé par "l'affaire des corticoïdes" révélée la veille, le Racing 92 a arraché un précieux succès samedi pour rester à portée du wagon de tête du Top 14 où est solidement ancré Toulon, de retour en forme après un début de saison compliqué.
+ Le Racing 92 avait la rage
Il y avait meilleur contexte pour préparer un crucial derby francilien face au Stade Français. Sonné par les révélations vendredi selon lesquelles des traces de corticoïdes avaient été retrouvées dans les urines de trois de ses cadres (Carter, Imhoff et Rokocoko) à l'issue de la dernière finale du Top 14 gagnée face à Toulon fin juin, le Racing 92 a eu du mal à entrer dans son match.
Le club, qui assure que les traces retrouvées résultaient de "traitements administrés par voie autorisée, prodigués en réponse à des pathologies avérées", a bien mieux terminé sa rencontre. Les Ciel et Blanc ont ainsi obtenu au courage une victoire (29-22) importante afin de ne pas se laisser distancer des six premières places avant deux semaines dévolues au deux premières journées de la Coupe d'Europe.
Si ses joueurs ont produit peu de jeu, l'entraîneur des arrières franciliens, Laurent Labit, s'est ensuite montré offensif devant la presse, attirée selon lui par "le sang". Expliquant que "l'humain est touché", le technicien a indiqué que le Racing 92 allait "laisser aller la procédure à son terme (la Fédération devrait rendre sa décision la semaine prochaine, NDLR)". "Par contre après il y aura une bataille à mener contre tous ceux qui se sont lâchés, qui ne connaissent pas du tout le dossier et sont là simplement pour essayer d'exister car habituellement ils vivent dans un petit bureau", a-t-il affirmé.
+ Toulon bien de retour
Le climat est beaucoup plus apaisé à Toulon, qui était sur des charbons ardents un mois en arrière au soir de la deuxième défaite en trois journées, à domicile contre Brive (21-25). Une mauvaise passe qui semble désormais lointaine: samedi, à La Rochelle (17-17), leader en attendant Clermont-Toulouse dimanche (16h15), les Varois ont signé un troisième match de suite sans défaite (dont deux succès), grâce à une pénalité de Pierre Bernard à la sirène et malgré une équipe remaniée en vue de la Coupe d'Europe.
© AFP/XAVIER LEOTY
L'entraîneur de Toulon Diego Dominguez
avant le coup d'envoi du match face à La Rochelle en Top 14, le 8 octobre 2016 à La Rochelle
Les hommes de Diego Dominguez sont quatrièmes avec quatre points d'avance sur le septième malgré un calendrier ardu (cinq déplacements) et reviennent en forme au meilleur moment, prêts à reconquérir leur triple couronne continentale. Ils sont devancés par Montpellier, qui a repris contre Castres (28-19) sa marche en avant, stoppée dimanche dernier par... Toulon. Point noir de la soirée pour le MHR: la blessure pour environ deux mois de son demi de mêlée Benoît Paillaugue.
Derrière Montpellier et à égalité avec Toulon, Bordeaux-Bègles (cinq matches à la maison néanmoins) et Brive ferment le Top 6 après s'être affrontés samedi soir. L'UBB a glané (27-25) une troisième victoire de suite mais a eu chaud car les Corréziens auraient pu rapporter davantage que le point de bonus défensif. Leur prestation conforte cependant leur statut de poil à gratter au tiers de ce championnat serré (huit points, soit deux victoires "simples", entre le leader provisoire et le 12e).
+ Grenoble en vie, Bayonne soucieux
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L'ailier fidjien de Grenoble Tino Nemani s'échappe pour aller marquer un essai face à Bayonne en Top 14 au Stade des Alpes, le 8 octobre 2016
Bayonne ne peut malheureusement pas en dire autant après s'être fait laminer dans "le match de la peur" à Grenoble (16-44). Inquiétante par son contenu, cette cinquième défaite de la saison relègue les Basques à la dernière place, à huit points du premier non relégable, Pau, battu dimanche à Lyon (22-27) en décrochant cependant le point de bonus défensif. Le LOU, l'autre promu, se donne de l'air, alors que le FCG peut souffler: il a réduit à cinq points son retard sur la 12e place et affiché un visage séduisant. A confirmer après la parenthèse européenne.