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Le Racing 92 a fait coup double en conservant sa place de leader et enfonçant son rival francilien, le Stade Français, battu à domicile (34-16) dans un match crucial pour son maintien, samedi à l'occasion de la 18e journée de Top 14.
Les Racingmen, qui ont même fait boire aux Parisiens le calice jusqu'à la lie en empochant le point de bonus offensif à une minute de la fin, sont en effet assuré de conserver la première place à l'issue de la journée.
Loin devant le Stade Français, sous la menace des relégables Oyonnax et Agen, et qui peut, après cette quatrième défaite de la saison à la maison, se faire du souci pour sa place dans l'élite, neuf mois après avoir été sacré champion de France.
"Il faut se remettre la tête dans le guidon, continuer à travailler comme des abrutis car ce n'est pas rigolo à vivre. J'ai commencé au Stade Français dans une situation difficile, là on est tout en bas. Il faudra piocher pour maintenir le club", a déclaré l'arrière parisien Hugo Bonneval.
Paris a pourtant fourni un match de bien meilleure facture qu'il y a deux semaines contre Grenoble (18-33) dans ce même stade Jean-Bouin, plein pour ce derby parfois électrique sur le terrain.
Mais il pourra regretter d'avoir laissé revenir le Racing 92 dans le match en première période, puis son inefficacité et son indiscipline.
- Deux cartons jaunes et un rouge -
Les Parisiens se sont ainsi fait passer devant sur un essai de Mike Phillips (66) alors qu'ils évoluaient à treize (cartons jaunes pour Jono Ross et Sylvain Nicolas aux 61e et 63e minutes).
"Je me demande s'il n'aurait pas mieux valu prendre un essai sur le premier ballon porté. Surtout qu'on ne s'est pas mis à la faute tant que ça. On perd alors beaucoup d'énergie et de joueurs", a estimé Gonzalo Quesada , manager du Stade Français qui a ensuite définitivement cédé à douze (carton rouge pour Sakaria Taulafo, 67) sur un nouvel essai de Johannes Goosen (71).
Avant, menant 16 à 13, ils avaient préféré opter pour deux pénaltouches improductives (49 et 51 ), alors qu'ils auraient pu creuser l'écart en choisissant les pénalités, à chaque fois dans les cordes de Morné Steyn.
"Sur la première, on a un problème de radio et le message ne passe pas (des tribunes), et la deuxième (à 50 mètres des poteaux) Morné Steyn ne la sent pas", a expliqué Quesada.
Ironie du sort, c'est d'ailleurs lors d'une séquence de cinq pénaltouches successives qu'ils ont écopé de leurs deux cartons jaunes, pour des fautes techniques sur des ballons portés à cinq mètres de leur ligne.
Et en première période, après une excellente entame (13 à 3 à la 18e minute), ils ont permis au Racing 92 de revenir sur un ballon rendu au pied par Julien Dupuy (24) dans les 22 mètres adverses.
Au bout, un essai de 90 mètres inscrit par Dan Carter , après un long une-deux entre Antonie Claassen et Casey Laulala, qui a ensuite servi le meilleur joueur du monde 2015 (d'une passe en-avant non signalée).
"Demander la vidéo ne coûte rien... Ca fait un peu basculer la situation", a souligné Quesada, qui ne veut pas se réfugier "derrière l'arbitrage" même s'il "a pesé".
Quesada et le Stade Français sont en tout cas renvoyés à leurs doutes.