Happy Birthday : |
Plus puissants et moins désordonnés que leurs adversaires castrais, les Montpelliérains se sont logiquement offert une demi-finale de Top 14 entre gros bras face à Toulon après leur victoire (28-9) en barrage à Yves-du-Manoir dimanche.
Le MHR continue donc à tout engloutir sur son passage, un mois après avoir garni d'un trophée en Challenge européen sa vitrine à souvenirs.
Rien n'est encore acquis en Top 14 où il reste encore deux matches pour rafler le premier Bouclier de Brennus de l'histoire du club.
Les hommes du pragmatique entraîneur Jake White devront encore venir à bout de Toulon, une autre équipe qui assoit sa domination sur l'acier de son paquet d'avants. Rendez-vous est pris samedi (20h45) à Rennes pour une confrontation inédite en phase finale mais dont on a eu deux fois l'avant-goût cette saison lors de roboratives parties, l'une en faveur de Toulon (52-8) et l'autre de Montpellier (36-21).
Du côté du CO, habitué au miracle en phase finale, la magie n'a cette fois pas opéré. Les ingrédients étaient pourtant présents puisque le club tarnais avait pris l'habitude de croquer le MHR sur la route de ses exploits.
S'arrêter là est cependant loin d'être infamant pour un club en pleine transition, moins d'un an après sa reprise par le charismatique manager Christophe Urios.
La belle fin de saison des Tarnais (6 victoires en 7 matches) avait fait bruisser la ville de Pierre-Fabre. Mais la copie très décevante des leaders de jeu du CO (Kockott, Urdapilleta...) couplée à la sortie prématurée sur une effrayante commotion du capitaine Rodrigo Capo Ortega se sont révélées bien trop handicapantes.
Incapable de lancer correctement son jeu, le CO a bien tenté d'explorer la voie de la rébellion dans les vingt dernières minutes, mais s'y est finalement perdu.
"Il n'y a pas de surprises", a souligné Urios. "Quand on joue devant Montpellier, on sait qu'il faut que l'on soit propre pour rivaliser. On n'avait pas assez de forces pour le faire dans ce match."
- Même à 15 contre 13... -
Ce sont donc les Montpelliérains qui ont le mieux contrôlé ce match décousu et haché par la nervosité qui s'est emparée de deux camps également usés par la chaleur.
"L'enjeu efface un peu toute la fatigue", a glissé le capitaine Fulgence Ouedraogo . "On se dit que ce serait dommage de lâcher à ce moment là, il faut au contraire cravacher jusqu'au bout."
Il se posait pourtant la question de la fraîcheur des Montpelliérains, sur le pont pour un 17e week-end d'affilée avec une équipe retouchée à la marge. Ceux-ci ont encore tenu la route, imposant même un rythme échevelé sur le début de la partie jusqu'à être récompensés par un essai de l'ailier fidjien Timoci Nagusa (13e), son 15e de la saison, opportuniste au ras d'un ruck.
Mais les deux équipes ont ensuite perdu le fil, multipliant les maladresses. Montpellier virait en tête 11 à 3 à la pause, au terme d'un premier acte sans grande saveur.
Le MHR creusait encore l'écart par un essai sur une charge de Paul Willemse (52e), encore au près d'un regroupement.
Christophe Urios vidait alors son banc ce qui recolorait un peu le jeu castrais. Sans effet sur le score, au contraire puisque Castres encaissait une pénalité puis un essai de Pierre Spies à 15 contre 13, après l'exclusion temporaire du pilier montpelliérain Jannie Du Plessis et la sortie forcée de Fulgence Ouedraogo , au motif de l'obscure règle de la carence en mêlée.
Ce n'était décidément pas le jour du CO.