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© AFP/Rémy GABALDA
Les joueurs de La Rochelle fêtent un essai inscrit par le Sud-Africain Paul Jordaan à Castres, le 3 septembre 2016
Trouble-fête de ce début de saison, l'inattendu leader rochelais a des airs de ressemblance avec Brive, chez qui il se déplace samedi pour le compte de la 5e journée de Top 14.
. Des petits parmi les gros
Les chiffres peuvent mentir parfois... Avec respectivement les 12e (18,2 M EUR) et dernier (16,4 M EUR) budgets, les Charentais et les Corréziens font figure de petits poucets du Top 6, au milieu des Clermont, Stade Français, Toulon ou Montpellier, aux vestiaires remplis d'internationaux ou de stars étrangères.
Mais, signe qu'en rugby tout n'est pas qu'une histoire de finances, les Rochelais sont les leaders invaincus du Top 14 au bout de quatre journées, tandis que Brive, co-leader avant sa défaite à Grenoble dimanche (23-36), s'est adjugé juste avant le scalp de Toulon à Mayol (25-21).
. Aux trajectoires parallèles
Patrice Collazo , aux commandes de La Rochelle depuis 2011, le reconnaît: "Il y a des similitudes entre La Rochelle et Brive". Et surtout des trajectoires parallèles: "Brive s'est fait sur une descente, un peu comme nous, avec un décalage d'un an".
Remonté en 2013 après un aller-retour en Pro D2, le CAB a terminé en 2014 et 2015 à une place en adéquation avec ses moyens, 9e puis 10e, avant de jouer les invités surprise du haut de tableau la saison dernière. Membres du Top 6 fin janvier, les hommes de Nicolas Godignon ont joué la place qualificative en Coupe d'Europe jusqu'au bout, avant de finalement échouer à la 8e place.
© AFP/JEAN PIERRE CLATOT
L'arrière briviste Benjamin Lapeyre défie la défense de Grenoble au Stade des Alpes, le 11 septembre 2016
De retour en Top 14 depuis 2014, après trois ans de Pro D2, le Stade Rochelais a tout de suite assuré sa pérennité dans l'élite, terminant 9e les deux dernières saisons et s'attirant les regards des encadrements successifs du XV de France, qui ont sélectionné ses piliers Uini Atonio et Vincent Pelo et son troisième ligne Kevin Gourdon. Avant d'attaquer cette saison sur les chapeaux de roues.
"C'est une équipe comme nous", admet Arnaud Méla, le capitaine briviste. "Ils travaillent avec le même groupe depuis des années, ils incorporent une ou deux personnes en début de saison et leurs matches du mois d'août, c'est comme un match de fin de saison pour eux: c'est la même équipe."
. Et non dénués d'ambitions
Le but de ces faux jumeaux: installer durablement le club en Top 14. Et pourquoi pas viser un peu plus haut...
"Brive a mis en place un projet avec la volonté de pérenniser le club. Chez le manager Nicolas Godignon, on sent quelqu'un qui s'inscrit dans la durée, qui a pris la mesure du club, de son histoire et de ce qu'il représente", souligne Collazo, qui a la même façon de voir les choses pour La Rochelle.
Pour leur troisième saison consécutive dans l'élite, les Maritimes ont, eux, revu leurs objectifs à la hausse, portés par le plan "Ecrire notre histoire 2020" du président Vincent Merling. Avec succès pour le moment. Signe de cette ambition, le club a recruté le double champion du monde néo-zélandais Victor Vito et l'ouvreur historique de Clermont Brock James .
Au-delà de sa progression en Top 14, Brive, lui, se voit bien aller loin en Challenge européen. Histoire de rappeler les glorieuses années 1990 du CAB, couronnées par un titre en Coupe d'Europe en... 1997, il y a quasiment 20 ans?