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Décisif quand cela compte vraiment? A quelques jours du barrage de Top 14 face à Montpellier dimanche (16H15), le demi de mêlée international de Castres, Rory Kockott, est passé en mode phase finale. Et il aime ça plus que tout.
"On ne s'entraîne que pour jouer ces matches-là. On ne s'entraîne pas pour éviter la descente comme l'an dernier, non? C'est dans ces matches qu'il faut aller chercher toujours plus loin dans la motivation, la précision. Durant les phases finales, si tu veux exister, c'est là qu'il faut répondre présent. C'est le moment de vérité des compétiteurs", martèle le Sud-Africain, stakhanoviste qui puise son mental d'acier dans une foi profonde.
"Quand je suis arrivé à Castres (en 2011), jouer les phases finales, c'était un rêve. Aujourd'hui, on attend de nous que nous les jouions", ajoute l'international de 29 ans (11 sélections avec les Bleus).
- l'essai du titre en 2013 -
A part la saison dernière, où il a évité la relégation de peu, le CO a en effet systématiquement fait partie des six qualifiés depuis 2010, ramenant même un Brennus en 2013 avant d'être battu en finale l'année suivante.
Avec un Kockott souvent décisif, comme lors du titre 2013 remporté face à Toulon (19-14), où il a inscrit 13 des 19 points castrais et fut l'auteur du seul essai du CO après avoir trompé en filou toute la défense varoise.
Il avait été élu cette saison-là meilleur joueur du championnat et avait ensuite failli partir à Toulon, avec lequel il avait signé un pré-contrat, avant de finalement rester à Castres.
Le CO espère bien que son numéro 9, réputé individualiste et pas toujours facile à gérer, saura être aussi précieux en cette fin de saison.
"C'est un +match winner+, un mec capable de faire basculer une rencontre. C'est une ligne de conduite assez spéciale mais dont il ne dérogera pas, un très bon mec dans le groupe avec énormément d'ambition et de caractère, donc ça ne peut être qu'un plus pour nous faire avancer en phase finale", souligne le centre international Rémi Lamerat.
- 'là qu'il est le meilleur' -
"Rory, il est en mode phase finale et je pense que c'est là qu'il est le meilleur, quand il y a ces défis à relever, ces matchs importants, couperets", abonde son entraîneur Christophe Urios, qui a vu le changement intervenir sous ses yeux depuis peu dans le vestiaire.
"Moi, je ne le connaissais pas trop, il est arrivé complètement rincé après la Coupe du Monde et là on sent qu'il s'est métamorphosé, il a pris le groupe sous son aile, il est exemplaire, très positif", ajoute-t-il.
Cet état d'esprit, Kockott, qui a prolongé en mars jusqu'en 2020, a commencé à le montrer dès dimanche lors de la dernière journée de Top 14 face au Stade Français (35-14).
Grand artisan de cette victoire qui a validé la qualification du club, il a inscrit 25 points à lui seul et est resté fidèle à sa signature en marquant deux essais en solitaire, dont l'un de plus de 50 mètres.
Désormais, le demi de mêlée, non convoqué par le nouveau sélectionneur des Bleus Guy Novès après une Coupe du Monde achevée sur une humiliation face aux All Blacks, a hâte de humer le véritable parfum de la phase finale face à l'armada montpelliéraine composée en très grande partie de ses compatriotes sud-africains.
"Quand tu veux jouer un match de l'intensité qu'on va jouer à Montpellier avec un adversaire de cette qualité, il faut que tes leaders soient à leur meilleur niveau, sinon tu ne peux pas exister, ce n'est pas possible", insiste Urios. Et Kockott ne compte pas le décevoir.