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Bayonne, relégué, et Bordeaux-Bègles, éjecté de la phase finale au profit d'Oyonnax et du Racing-Métro, ont été les grands perdants d'une 26e et dernière journée du Top 14 à suspense disputée samedi.
. Bordeaux-Bègles manque le coche
Cette dernière journée a comme prévu été riche en suspense, notamment du côté de Toulouse, où Lionel Beauxis a manqué à la sirène la pénalité de la qualification pour Bordeaux-Bègles (22-23). L'UBB devra donc se contenter le week-end prochain du barrage de la Coupe d'Europe, pour lequel elle devra se remobiliser.
La faute donc à son déchet samedi (Pierre Bernard a aussi manqué quatre coups de pied) mais surtout à un trou d'air en mars-avril (quatre défaite de suite), avec notamment des revers à domicile contre le Stade Français (22-23) et La Rochelle (21-22). Une mauvaise passe qui, coïncidence ou non, est intervenue au moment où le nom de son manager Raphaël Ibanez a circulé avec insistance pour prendre les rênes du XV de France.
L'UBB n'a pas fait preuve d'assez de maturité pour se hisser en barrage, comme l'avait déjà souligné sa défaite à Montpellier fin janvier (24-34) en supériorité numérique comme samedi.
C'est donc au contraire Oyonnax, malgré son lourd revers à Toulon (17-46), qui disputera le premier barrage de son histoire samedi prochain à Toulouse. Vainqueurs cette saison sur le terrain du Racing, du Stade Français et de Clermont, les +Oyomen+ savent voyager et se présenteront à Ernest-Wallon plutôt frais, Christophe Urios ayant largement fait tourner samedi. Suffisant pour créer une nouvelle surprise ?
. Le Racing-Métro se relève
Le Racing-Métro disputera aussi les barrages après avoir réintégré sur le fil le top 6 en mettant fin de brillante manière contre Castres (53-10) à une série de quatre matches sans victoire depuis sa cruelle élimination en quart de finale de la Coupe d'Europe début avril contre les Saracens (11-12). Celle-ci est-elle définitivement digérée? On en saura plus après le barrage vendredi sur le terrain du Stade Français, qui a remporté les deux derbies franciliens de la saison, dont le dernier il y a deux semaines à Colombes (28-19).
Finalement, le Racing est la seule équipe à être parvenue à bousculer l'ordre établi dans la lutte pour la phase finale avant cette dernière journée. Le Stade Français (comme Oyonnax) a lui perdu une place (de 3e à 4e) après sa défaite à Brive (0-27) et la victoire de Toulouse, qui en a lui gagné une.
Tout en haut, le champion de France en titre Toulon et Clermont (29-17 à Montpellier) ont gardé leur billet de demi-finaliste. Ils sont bien les patrons du championnat et auront le privilège de se reposer le week-end prochain quand leurs futurs adversaires en découdront (le Racing ou le Stade Français pour le RCT, Oyonnax ou Toulouse pour l'ASM).
. L'Aviron sombre
Les Bayonnais ont bien cru qu'ils sauveraient une nouvelle fois leur peau dans l'élite grâce à leur large succès contre La Rochelle (45-12) et à la performance de Lyon qui, bien que relégué et restant sur 10 matches sans victoire, a joué le jeu jusqu'au bout face à Grenoble (29-24). Il s'en est ainsi fallu de très peu, une pénalité, pour que le FCG ne descende au profit de Bayonne.
Mais ce qui devait finir par arriver arriva: l'Aviron, habitué des maintiens à l'arraché (2006, 2010, 2014), retrouvera la Pro D2 onze ans après l'avoir quittée. La faute à une différence particulière défavorable avec Castres, à ses trois défaites concédées à la maison et à son mauvais parcours à l'extérieur (aucune victoire).
Le succès évaporé à Toulouse dans les derniers instants le 11 avril (17-20) pèse notamment lourd dans la balance pour Bayonne, qui rejoint à l'étage inférieur son rival honni Biarritz. L'absence la saison prochaine d'un représentant basque en Top 14 poussera-t-elle les deux clubs à reprendre les discussions autour d'une éventuelle fusion, serpent de mer relancé ces dernières semaines avant d'être de nouveau enfoui?