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© AFP/MIGUEL MEDINA
Laurent Labit dirige l'échauffement du Racing 92 avant d'affronter Castres à Colombes, le 23 décembre 2016
Le comité directeur de la Ligue nationale de rugby (LNR) a demandé que soit ouverte une procédure disciplinaire après les déclarations de l'entraîneur du Racing 92 Laurent Labit à la suite du match contre Montpellier, samedi, et la présence pendant cette rencontre de banderoles hostiles, a annoncé la LNR mercredi.
Labit avait notamment déclaré après ce match en retard comptant pour la 21e journée de Top 14, perdu par les Franciliens (3-54) dans l'Hérault après une polémique sur son report, que le président de Montpellier Mohed Altrad avait "acheté la Fédération, le maillot en particulier".
L'entraîneur des arrières du Racing faisait référence au fait qu'Altrad, la société éponyme du président du MHR, était devenue début février le premier partenaire maillot de l'histoire du XV de France. Labit a lundi "présenté ses excuses" pour ses propos "déplacés".
Le comité directeur a également demandé au président de la LNR, Paul Goze, de saisir la commission de discipline en raison de "la présence dans le stade avant et pendant le match de plusieurs banderoles visant la LNR, son Président, et le Président du Racing 92 (Jacky Lorenzetti, NDLR)".
"Equité sportive = Goze démission", "Equité sportive? Merci qui? Jacky et Paul", "Grève fictive = tricherie", "Cons + fusion = confusion", "Goze + Lorenzetti, le menteur-le tricheur", "Goze + Lorenzetti, équité bafouée"... au moins six banderoles avaient été déployées au stade Yves-du-Manoir de Montpellier et filmées par le diffuseur Canal+.
La LNR avait le 17 mars reporté le match, prévu le lendemain et crucial pour la qualification en phase finale des deux équipes, en raison de l'émoi causé par le projet de fusion, finalement abandonné, entre le Stade Français et le Racing 92.
Le MHR avait immédiatement contesté ce report, et demandé puis obtenu l'intervention dans son sens de la Fédération, estimant qu'il nuisait à l'équité sportive du championnat.
Le club, qui a fait constater l'absence des joueurs du Racing à l'horaire initialement prévu, n'a pas obtenu gain de cause au bout d'un bras de fer juridique avec la Ligue, puis entre celle-ci et la Fédération terminé devant le Conseil d'Etat.
Après la rencontre, Lorenzetti avait affirmé au micro de Canal+ qu'Altrad avait "fait fabriquer, afficher, des banderoles aux textes injustifiés".
"Il ne me semble pas que ce soient des banderoles fabriquées dans la nuit à la sauvette. On a bien vu la typographie d'imprimerie", avait-il aussi estimé.