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Le deuxième ligne international canadien de Clermont Jamie Cudmore va "être triste dimanche", une fois disputé à 37 ans, face au Stade Français en Top 14, son dernier match à Clermont, où il est arrivé il y a 11 ans et passé "une partie de (sa) vie magnifique".
Q: Vous serez avec la sélection du Canada lors du dernier match de la saison de Clermont à domicile, le 5 juin, et jouez donc dimanche votre dernier match au Michelin, avant de rejoindre Oyonnax (Pro D2) la saison prochaine. Que ressentez-vous ?
R: "Cela fait un petit moment que suis là, forcément il y a plein d'émotion et de bonheur. Je ne garderai (en tête) que du bonheur, le plaisir pris sur et en dehors du terrain avec les supporteurs, le groupe, tous les joueurs passés ici. C'était une partie de ma vie magnifique et je n'ai que des bons souvenir, des émotions. Je vais être triste dimanche que ça finisse."
Q: Garderez-vous en tête un moment en particulier ?
R: "Il y a trop de choses pour en citer juste une. Peut-être le Bouclier (titre de champion en 2010), mais il y a aussi le premier match ici, la victoire l'année dernière au Munster" (en décembre 2014 en Coupe d'Europe).
Q: Quelle image de vous aimeriez-vous que les supporteurs retiennent ?
R: "Je pense qu'ils l'ont déjà, après 11 ans: Je ne pense pas passer inaperçu. En tout cas, j'ai toujours essayé de faire tout à 100%, de jouer à fond pour le groupe et faire avancer le club. Je suis quelqu'un d'entier, ça on ne peut pas me le reprocher."
Q: Ce côté entier vous a-t-il desservi ?
R: "Non, pas du tout. Sinon, j'aurais eu des regrets, et je ne veux pas en avoir. D'ailleurs, je n'en ai pas."
Q: Vous avez été longtemps blessé cette saison, perdu votre place de titulaire et mis à pied en janvier après avoir publié sur Twitter un message appelant au retour de l'ancien manageur Vern Cotter. Cette dernière saison a donc été particulière...
R: "Une année de Coupe du Monde est toujours particulière: je suis parti en sélection, puis quand je suis rentré, j'ai eu un problème aux cervicales. Mais avec Franck (Azéma, le manageur) on s'est toujours bien entendu, même dans le moment difficile de fin janvier. On s'est resserrés (tous les joueurs et l'encadrement) et on a réussi à s'en sortir."
Q: Vous quittez Clermont avant la phase finale. Cette sortie est-elle frustrante ?
R: "Oui, c'est compliqué, car j'aimerais bien finir la saison comme tout le monde, mais la saison internationale (les tests de juin) et celle du Top 14 ne sont pas harmonisées. Je suis obligé de faire un choix, comme Jonathan Davies (qui, en tournée avec le pays de Galles ne jouera pas non pus la phase finale). Cette décision a été très compliquée à prendre car j'étais tiraillé (entre Clermont et le Canada), mais au fond de moi, je suis Canadien avant tout et c'était compliqué, à ce stade de ma carrière, de dire non" (à la sélection).
Propos recueillis lors d'un point presse