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© AFP/BORIS HORVAT
Les Clermontois fêtent leur qualification en finale de Top 14, en battant le Racing 92, le 27 mai 2017 à Marseille
Clermont tient sa revanche. Et une nouvelle finale, celle du Top 14, après avoir battu dans les grandes largeurs samedi en demi-finale à Marseille le Racing 92 (37-31), champion de France en titre qui l'avait éliminé à ce stade de la compétition l'an passé.
L'ASM, deux ans après sa dernière finale de championnat (perdue 6-12 contre le Stade Français), retrouvera en finale le 4 juin au Stade de France le RC Toulon, vainqueur de La Rochelle (18-15) vendredi.
Pour une nouvelle édition d'un grand classique du rugby français de la décennie: les deux équipes s'étaient ainsi affrontées en quart de finale de la Coupe d'Europe le 2 avril (29-9 pour Clermont), et en finale de la même compétition en 2013 et 2015.
Pour à chaque fois un succès varois, une issue que n'osent cette fois imaginer les supporters auvergnats, après onze défaites en finale du championnat.
Abstraction faite de la question mentale, Clermont dispose de tous les atouts pour soulever son deuxième Bouclier de Brennus, après celui de 2010, au vu de la démonstration infligée samedi - atténuée au score en fin de match - aux Racingmen qui les avaient éliminés l'an passé à Rennes (34-33 a.p.).
Lesquels, après avoir torpillé Montpellier sur sa pelouse vendredi en barrages (22-13), ont été dépassés, dans la touffeur du Vélodrome, dans tous les compartiments du jeu.
- Jeunesse triomphante -
Face à la jeunesse clermontoise - un pari réussi pour le directeur sportif Franck Azéma avec les titularisations de Raka, Penaud et Cancoriet - les Franciliens manquaient sans doute de jus. En premier lieu cela concernait leurs vieux guerriers (Carter, Masoe, Rokocoko), si brillants dans l'Hérault.
Quoi qu'il en soit, s'achève pour eux à Marseille en demi-finales, comme en 2011 (face à Montpellier), une saison très chaotique.
Sur le terrain mais surtout en dehors, avec une succession d'affaires à un rythme effréné (corticoïdes, higénamine, fuite de Goosen, arrestations en état d'ivresse au volant de Carter, de cocaïne d' Ali Williams , fusion mort-née avec le Stade Français).
Cette pénible année sportive se termine donc sur une large défaite. Il n'y a pas eu photo, et les Clermontois se sont mis à l'abri d'une désillusion semblable à celle de l'an dernier en Bretagne, où ils avaient estimé avec force avoir été lésés par l'arbitrage.
Et quelle aurait été l'ampleur de l'écart si l'ASM n'avait pas joué la seconde période à quatorze après l'exclusion définitive, pour une brutale cravate, de leur deuxième ligne Flip van der Merwe sur Teddy Thomas (41e)?
- Lopez étincelant -
Impossible à déterminer évidemment. Mais seulement pendant les quelques minutes qui ont suivi, ce carton rouge a paru pouvoir faire basculer le sort du match, comme vendredi entre La Rochelle et Toulon, lorsque Dan Carter a ramené les siens à portée (19-12) de deux pénalités (41e et 44e).
Mais hormis ces quelques minutes de flottement, Clermont a justifié son statut de meilleure attaque du Top 14 et montré qu'il avait parfaitement digéré sa défaite en finale de la Coupe d'Europe face aux Saracens (17-28) le 13 mai, lors de son dernier match.
Les jeunes pousses ont apporté leur écot, à l'image de Damian Penaud à la conclusion d'une belle action pour le premier essai (18e), comme Camille Lopez, étincelant à l'ouverture.
Le meneur de jeu du XV de France, qui devrait s'envoler dans un peu plus d'une semaine en Afrique du Sud avec les Bleus, a par exemple bien servi d'une passe au cordeau Penaud sur ce premier essai, avant de marquer les deux suivants.
En coin, à la suite d'un nouveau ballon perdu par les Ciel et Blanc dans leur camp (27e, 13-6), puis en jouant vite à la main une pénalité (47e). 26 à 12 après ce troisième essai, la messe était dite.
Et les trois essais en fin de match de Chris Masoe (70e et 77e) et Ben Tameifuna (80+1e) pour le champion de France en titre, après que Clermont eut de nouveau aplati derrière la ligne (Lee, 64e), ont juste atténué l'ampleur de leur revers.