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© AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
Les joueurs de Clermont brandissent le bouclier de Brennus devant leur supporters, le 5 juin 2017 à Clermont-Ferrand
"Ah, que ça fait du bien de gagner, on l'avait presque oublié !" Après sept ans de disette, la Yellow Army a chaviré de bonheur et fêté lundi après-midi le retour de ses champions, vainqueurs dimanche de la finale du Top 14 face à Toulon.
En plein c?ur de la capitale auvergnate, place de Jaude, ils étaient 60.000 supporters, grimés aux couleurs du club, venus voir de près le bouclier de Brennus, brandi par le capitaine des Jaunards Damien Chouly et l'ancien capitaine et joueur emblématique du club Aurélien Rougerie.
Autour du trophée tant convoité, ses partenaires ont exulté, à l'image du pilier Thomas Domingo , pleurant à chaudes larmes ou de Morgan Parra , qui a qualifié le public clermontois "de meilleur public du monde".
"C'est énorme pour moi. Ce sont des souvenirs qui resteront à jamais gravés. Pour moi il y a pas beaucoup de publics qui peuvent répondre aussi présents", a déclaré le demi de mêlée à l'AFP.
"Le public est très important dans notre club et le voir encore là, ça fait chaud au c?ur. Que ce soit au Vélodrome à Marseille et au Stade de France, grâce à eux on s'est senti chez nous !" a abondé le deuxième ligne Arthur Iturria.
Tous les joueurs ont entamé "un clapping" avec la marée jaune et bleu. Puis certains ont entonné sur scène des chansons, un air basque pour le talonneur Yohan Beheregaray et le demi d'ouverture Camille Lopez, "Les Sardines" de Patrick Sébastien, pour le troisième ligne fidjien Peceli Yato ou encore "The Hi De Hi Man" de Cab Calloway, par l'arrière anglais Nick Abendanon.
"Merci à vous, vous avez été une force indéfectible et nous vous demandons de continuer à nous supporter parce que nous n'allons pas attendre sept ans pour ramener une Coupe ou un bouclier", a lancé à la foule survoltée le président du club, Eric de Cromières.
"Il a fallu attendre jusqu'à la fin du match pour gagner, vu la poisse qu'on a. Maintenant, ça fait bizarre. On n'arrive pas encore à y croire. On a l'habitude de perdre mais pas de gagner !" lance, émue aux larmes, une supportrice, Andrea Montero, le visage recouvert d'un coeur aux couleurs du club.
"Il y a eu beaucoup d'échecs mais là on a conjuré le sort et maintenant ça va enclencher la machine à gagner", prédit un autre membre de la Yellow Army, Aurélien Dupuis, présent la veille à Paris, tandis que la foule continuait de prolonger le plaisir dans les rues, bien après le départ de ses champions.