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Clermont a battu Toulouse (18-14) samedi à Bordeaux en demi-finales du Top 14, pour s'offrir une deuxième chance de titre après sa désillusion européenne.
Les "Jaunards" fêteront samedi leurs retrouvailles avec le Stade de France et une finale de championnat de France qui les fuit depuis 2010, année de leur seul Brennus. Et ils y retrouveront le Stade Français, leur tombeur en finale de 2007, vainqueur de Toulon vendredi soir.
La défaite à Twickenham en finale de Coupe d'Europe contre Toulon (18-24), qui trottait encore dans toutes les têtes clermontoises, aura donné à l'ASM le supplément d'âme nécessaire pour décrocher son billet pour Saint-Denis.
Mais pour rêver d'un deuxième titre, les hommes de Franck Azéma, qui ont achevé la saison régulière à la deuxième place, devront réussir à se défaire de leur image de "Poulidor" du rugby français, eux qui ont perdu dix finales de Championnat de France.
- "Ce qui reste, c'est les titres" -
"Tout le monde me dit c'est beau deux finales en une saison mais ce qui reste sur le palmarès, c'est les titres donc faut se tourner vers ça et livrer notre meilleur match la semaine prochaine", a insisté Azéma, ancien adjoint de Vern Cotter qui achèvera au Stade de France sa première saison aux commandes de l'ASM.
Guy Novès et ses dix titres nationaux en tant qu'entraîneur du Stade Toulousain n'auront finalement pas assez pesé dans la balance.
Le manager rouge et noir, qui prendra la tête du XV de France après la Coupe du Monde et a vécu samedi son dernier match avec Toulouse, n'offrira donc pas un vingtième titre au club de sa vie.
Mais la présence du Stade Toulousain dans le dernier carré pour la 21e fois en 22 ans d'ère Novès est en soit une performance, vu son début de saison chaotique et les tensions qui ont divisé ses dirigeants.
"Ce match est un peu à l'image de la saison, poussif, plein d'abnégation mais avec des manques de maîtrise à certains moments. A la 72e on est pourtant encore là. Mais les demi-finales c'est comme ça que ça bascule...", a regretté l'entraîneur des trois-quarts toulousains Jean-Baptiste Elissalde .
Clermont aura donc été plus fort dans cette rencontre serrée jusqu'au bout où Toulouse, qui est passé devant à deux reprises, aurait très bien pu tirer profit de son expérience des phases finales.0
Plus frais que les Toulousains, qui ont arraché dans la douleur leur billet pour la demi-finale en battant Oyonnax en barrage0 samedi dernier (20-19), ils ont dominé de la tête et des épaules l'entame de la rencontre, mais sans réussir à se détacher.
Capitalisant sur les fautes des Rouge et Noir, à la peine en mêlée fermée, les hommes d'Azéma ont pris le score grâce au pied de Parra (5, 18, 31), auteur d'un 100%.
Mais leurs maladresses ont laissé revenir les Toulousains, stratèges et adeptes d'un jeu resserré, à la faveur de deux pénalités de McAlister (11, 36) puis d'un essai en coin de Maxime Médard au retour du vestiaire (46).
Sur ce seul essai du match, qui a donné pour la première fois l'avantage aux Toulousains (11-9), l'arrière était à la conclusion d'un mouvement initié de l'autre côté du terrain après une pénaltouche et une percée de Tekori.
Continuant à multiplier les temps forts face à des Toulousains intraitables en défense, les Clermontois ont fini par récolter deux nouvelles pénalités concrétisées par Parra (51), puis James (72), qui redonnait l'avantage à Clermont avant de sceller définitivement la victoire par un ultime drop (76).
La démonstration en fin de rencontre d'une force mentale, selon Azéma, dont Clermont aura bien besoin face au Stade Français pour ne pas laisser passer sa chance une nouvelle fois.