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© AFP/LIONEL BONAVENTURE
L'ouvreur du Racing 92 Dan Carter
contre Leicester, le 14 janvier 2017 à Colombes
La star néo-zélandaise Dan Carter "regarde devant" après plusieurs péripéties en dehors du terrain qui sont "derrière" lui mais dont il a été "difficile de faire abstraction", a-t-il déclaré mercredi à la presse.
Q: Vous avez été blessé fin janvier pendant près d'un mois et demi. Comment vous sentez-vous physiquement?
R: "Bien, j'ai disputé trois matches depuis mon retour de blessure. Je veux toujours de suite être au top, mais il faut être réaliste: cela prend du temps de retrouver le rythme et la confiance. Mais je me sens de mieux en mieux, je travaille très dur pour revenir au top et aider du mieux possible l'équipe. J'ai hâte de finir la saison fort."
Q: Et mentalement, après votre contrôle d'alcoolémie positif au volant mi-février?
R: "Bien, cela fait quasiment deux mois maintenant, donc c'est complètement derrière moi. J'ai eu quelques péripéties cette saison, mais tout est derrière moi. Je regarde devant et vers la phase finale."
Q: Ces "péripéties", qui incluent aussi l'affaire des corticoïdes, ont-elles été difficiles à vivre?
R: "Je ne fais pas vraiment attention à ce peuvent dire les gens ou la presse. Mais ça a été difficile d'en faire abstraction car il y a eu beaucoup de tapage. Je savais ce que j'avais à faire pour revenir en forme et aider l'équipe. Souvent, ce que vous lisez dans la presse n'est pas exactement ce qui s'est passé. Dans ma carrière, j'ai été critiqué plusieurs fois, et j'ai toujours dû en tirer le positif. Cela fait partie de la vie d'un joueur de rugby professionnel. Il faut juste savoir ce que tu as à faire, aller dans la bonne direction, ne pas être distrait et se concentrer sur ce que tu aimes faire. Et c'est de jouer au rugby."
Q: Avez-vous songé un instant à rester en Nouvelle-Zélande?
R: "Non, pas du tout. Je suis très content ici, même si certains articles ont pu laisser entendre le contraire. J'adore mon expérience en France, les gens sont très sympa envers moi et ma famille. Même si évidemment des défis se sont présentés, le mode de vie est un peu différent par rapport à la Nouvelle-Zélande. Et je suis sous contrat jusqu'à la fin de la saison prochaine."
Q: Votre président Jacky Lorenzetti a dit que vous devriez effectuer moins d'opérations promotionnelles. Etes-vous d'accord?
R: "Ce n'est pas une nouveauté pour moi. En Nouvelle-Zélande, parfois je faisais jusqu'à deux opérations promotionnelles par semaine. Et parfois pour les All Blacks la veille d'un match. Donc ce n'est pas quelque chose auquel je ne suis pas habitué, et ça me plait vraiment. C'est juste une question d'équilibre, que je crois j'arrive à trouver. Tant que ça n'affecte pas mes performances, ce qui n'est pas le cas je crois..."
Q: Comment jugez-vous votre saison?
R: "Cela a été les montages russes, avec des hauts et des bas. Je suis plutôt content de mon début de saison, ensuite j'ai été blessé (fin septembre puis fin octobre, NDLR), c'est toujours difficile de revenir. Mais la motivation et la passion sont toujours là et c'est le plus important."
Q: Et celle du Racing?
R: "Elle a été très bizarre. Quand elle a démarré nous étions encore un peu sur notre nuage de la saison dernière. Si vous m'aviez dit que nous vivrions tout ça, je ne vous aurais pas cru... Il y a eu beaucoup de péripéties, mais nous sommes restés soudés. On a montré notre force de caractère. Nous pouvons encore nous qualifier malgré tout ce qui s'est passé, malgré le fait que des gens nous ont enterrés. Nous adorerions leur montrer qu'ils ont eu tort (d'enterrer le Racing), mais cela passe par beaucoup de travail, de meilleures performances."
Q: En tant que joueur étranger, que pensez-vous du conflit entre la fédération et la Ligue?
R: "Ça n'a aucun sens, c'est fou... C'est de la politique et c'est dur à comprendre pour nous, joueurs. On essaie de rester concentrés sur ce qu'on a à faire, le jeu. On les laisse se battre entre eux, cela ne nous affecte pas."
Propos recueillis en conférence de presse