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Le 3e ligne international su Stade Français Antoine Burban, le 10 septembre 2016 face à Castres à Jean-Bouin
Des résultats mitigés, des cadres sur le départ, d'autres inquiets de l'avenir et de la compétitivité du club: moins d'un an et demi après son titre de champion, le Stade Français, en déplacement à Bordeaux-Bègles samedi en Top 14, navigue en mer trouble et agitée.
Et de trois! Après l'enfant du club et international Rabah Slimani, qui partira la saison prochaine à Clermont, deux autres joueurs feront leurs valises le printemps venu: l'international Raphaël Lakafia (Toulon) et Geoffrey Doumayrou (La Rochelle).
Sont aussi entre autres en fin de contrat Jérémy Sinzelle et surtout deux internationaux, également enfants du club: Hugo Bonneval et Antoine Burban. Au rayon arrivées, alors que seul Alipate Ratini est venu renforcer le groupe cet été ? "Personne, ce qui est quand même problématique, vous le reconnaîtrez", souligne un agent.
Et les joueurs de s'interroger logiquement sur la compétitivité d'un club qui ne s'est pas qualifié pour la phase finale la saison dernière et est actuellement hors du Top 6: Jules Plisson avait ainsi demandé samedi soir après la victoire contre Lyon que le club fasse "les efforts" pour retenir ses meilleurs éléments.
Ce flou quant aux contours de l'effectif s'accompagne d'une incertitude autour de l'engagement du propriétaire du club depuis 2011, la famille Savare.
- Les éclaircissement de Savare -
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Le 3e ligne international du Stade Français Raphaël Lakafia (d), le 10 avril 2016 à Leicester face au pilier de Tigers Dan Cole
"Inquiets" selon Burban, les joueurs ont sollicité une réunion avec le président Thomas Savare. "C'est sûr qu'on a entendu beaucoup de choses. On a discuté entre nous et avec l'équipe dirigeante, qui a su répondre à nos questions. On a été rassurés", a développé le troisième ligne qui, lui, a indiqué être sur le point de prolonger son bail.
Thomas Savare est justement sorti de son silence médiatique vendredi, dans un entretien à Midi-Olympique. Pour confirmer que lui et sa famille, qui ont "beaucoup investi dans le club depuis 2011 et (ont) du mal à trouver un modèle économique viable",ont"récemment été approchés par des investisseurs potentiels".
Si "aucun projet concret n'est à l'étude", il ne ferme cependant absolument pas la porte à une vente: "Si un investisseur passionné et crédible se présentait, nous regarderions son projet (...) Je prendrai la décision qui me paraîtra la mieux appropriée pour défendre les intérêts du club."
Le président du troisième budget du Top 14 (27,7 M EUR) a également balayé l'idée selon laquelle il ne faisait rien pour retenir ses joueurs: "Nous avons fait des offres à chacun des joueurs ayant choisi de nous quitter! Simplement, nous ne jouons pas la surenchère! Mais je peux vous assurer que l'on s'est battu, que l'on se bat et que l'on se battra encore pour conserver les joueurs en fin de contrat."
- Quesada, dossier central -
Comme Burban, Sinzelle, Bonneval et Julien Arias ont d'ailleurs reçu une offre de prolongation. Quid du manager Gonzalo Quesada , en fin de contrat en juin mais qui dispose d'une clause qui prolonge automatiquement son bail d'une saison? L'Argentin, au club depuis 2013, a jusqu'à fin décembre pour la dénoncer....
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L'entraîneur argentin du Stade Français Gonzalo Quesada
, le 10 septembre à Jean-Bouin avant le match de Top 14 face à Castres
S'il a indiqué à plusieurs reprises son envie de continuer l'aventure, il "attend un signe fort de la direction sur les infrastructures comme sur les joueurs", affirme un agent.
L'avenir de Quesada paraît le dossier le plus urgent à régler, car de la décision du technicien semblent dépendre celles des joueurs en fin de contrat et de potentielles recrues.
"Le club est dans une période de flou mais reste très attractif tant que Gonzalo Quesada est en place. Beaucoup de joueurs ont envie de travailler avec lui. La pire chose qui pourrait arriver, c'est que Gonzalo décide de partir. Il est bien vu par le milieu", note ainsi un autre agent, pour qui "Paris reste Paris, une ville dans laquelle beaucoup de joueurs français comme étrangers ont envie de vivre, et de jouer pour un club qui a une grande histoire".
"Le club reste une marque, champion de France il y a deux ans (saisons) (...)C'est une situation d'attente", abonde un autre agent. Après les réponses apportées par Thomas Savare, elle devrait s'éclaircir. Reste à savoir dans quel sens.