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© AFP/ANTHONY WALLACE
Les Néo-Zélandais du Racing Joe Rokocoko
et Dan Carter
, lors d'un entraînement le 3 février 2016 à Hong Kong avant un match contre les Otago Highlanders
Trente-cinq ans environ, voire plus, et toutes leurs jambes. Loin de leur meilleur niveau tout au long de la saison, à l'image du Racing 92, Dan Carter , Chris Masoe ou encore Joe Rokocoko ont retrouvé leur verve au meilleur moment, celui de la phase finale du Top 14.
L'amateur de rugby qui aurait hiberné devrait se frotter les yeux: ce sont bien les mêmes trois joueurs, en difficulté depuis l'automne, qui ont participé à la destruction de Montpellier samedi dernier en barrages (22-13) pour permettre au champion de France en titre de rallier les demi-finales à Marseille, où il affrontera samedi Clermont.
Rokocoko, qui soufflera ses 34 bougies le 6 juin, a ainsi réalisé un festival de passes après-contact sur son aile et inscrit un essai, qui aurait pu être suivi d'un deuxième sans un rebond capricieux.
Carter, âgé de 35 ans, a lui parfaitement animé le jeu porté vers les extérieurs des Racingmen, alors que Masoe a fait parlé sa puissance derrière sa mêlée sur chaque percussion du haut de ses 38 ans.
Des performances de haut vol auxquelles ils convient d'ajouter celles, également remarquées, du centre Casey Laulala (35 ans) et du troisième ligne Yannick Nyanga (33 ans).
Soient tous des anciens internationaux, All Blacks pour les quatre premiers, et donc rodés aux matches à haute pression, à leur préparation.
"Dès qu'arrive l'odeur des merguez et la musique au moment des phases finales, leur flamme s'allume encore plus" explique l'entraîneur des avants du Racing, Laurent Travers .
"Ils participent, s'intéressent encore plus à ce qui peut être important pour aborder ce genre de rencontres. Leur expérience est tout sauf négligeable" ajoute le technicien.
- La tête et les jambes -
Elle l'avait déjà été la saison dernière sur la route des deux finales, de Coupe d'Europe (perdue face aux Saracens) et du Top 14 (remportée face à Toulon).
Mais depuis, rideau ou presque. Après un bon début de saison, Carter (22 matches cette saison) a été handicapé par des blessures et touché par l'affaire des corticoïdes, en octobre, puis arrêté pour ivresse au volant à Paris, en février.
Rokocoko (23 matches) a aussi été impacté par cette affaire des corticoïdes, dans laquelle il a été blanchi (comme le dernier joueur visé, Juan Imhoff), alors que Masoe (28 matches mais neuf fois remplaçant) courait après sa forme.
Comme ses deux compatriotes, il a donc retrouvé ses jambes en même temps que s'est allumée dans son esprit la flamme de la phase finale.
Tout sauf un hasard puisque d'après Travers, qui n'a "jamais eu aucun doute" sur la capacité de ses anciens à recouvrer leurs capacités physiques, "si la tête fonctionne, les jambes suivent".
Egalement parce que, l'expérience et l'âge aidant, ils savent parfaitement comment régler leur corps pour arriver fin prêts le jour J.
"Bien sûr qu'ils savent se gérer. On ne peut pas leur demander d'être à 100% tout le temps dans un Top 14 qui aujourd'hui dure pratiquement onze mois" a ainsi expliqué Damien Chouly . Le capitaine de Clermont aurait cependant sans doute préférer croiser, samedi, l'infernal trio à son niveau de l'automne.