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© AFP/Adrian DENNIS
Duels dans les airs entre le flanker du XV de la Rose Maro Itoje
et le N.8 de l'Italie Sergio Parisse
sur une touche à Twickenham, le 26 février 2017
L'Angleterre a frôlé une énorme désillusion dimanche à Twickenham contre l'Italie (36-15), mais a remporté sa troisième victoire dans le Tournoi des six nations, dont elle disputera le titre à l'Irlande et l'Ecosse, alors que la France et le pays de Galles sont en plein doute.
+ Vers un Irlande-Angleterre brûlant
Pendant 70 minutes, le "Temple du rugby" a retenu son souffle, craignant l'impensable: un premier succès de l'Italie face à l'Angleterre, qui plus est à Twickenham. Mais le XV de la Rose, fort de 16 victoires de suite, s'en est finalement sortie, pour conserver la tête ainsi et son objectif de réaliser un deuxième Grand Chelem de rang. Qui au passage lui permettrait de battre le record de victoires consécutives en matches internationaux des All Blacks (18).
L'invincibilité anglaise devrait cependant être mise à l'épreuve dans deux semaines face à l'Ecosse, qui a renversé le pays de Galles (29-13) pour compter deux succès comme l'Irlande, pleine de maîtrise plus tard dans la journée face à la France (19-9) avant de se déplacer au pays de Galles. En cas de succès, Irlandais et Anglais pourraient se retrouver pour la victoire finale le 18 mars à Dublin, dans un choc brûlant.
+ La France renvoyée à ses chères études
Les Bleus passaient eux un nouveau test à Dublin sur le chemin de leur reconstruction, persuadés qu'ils pouvaient enfin battre une nation majeure après en être passé proches contre la Nouvelle-Zélande (19-24) et l'Australie (23-25) en novembre, comme en Angleterre (16-19) en ouverture du Tournoi. Ils l'ont manqué dans les grandes largeurs, dominés de la tête et des épaules par le XV du Trèfle.
Le sélectionneur Guy Novès l'a compris et a, pour la première fois depuis sa prise de fonctions fin 2015, évoqué publiquement la nécessité d'un changement de cap: le XV de France doit "un peu faire évoluer (son) projet de jeu". Et ce dès le prochain rendez-vous, en Italie le 11 mars, match crucial pour au final terminer la compétition avec un bilan positif.
+ La fierté italienne, la déception galloise
Ils peuvent donc trembler avant d'aller à Rome, vu la prestation des Italiens à Twickenham. L'enfer leur était promis, il n'en a donc rien été. Balayés à domicile lors de leurs deux premiers matches, les Azzurri ont fait preuve d'orgueil pour faire taire au moins provisoirement ceux qui réclament un barrage entre le dernier du Tournoi, c'est-à-dire eux le plus souvent, et la Géorgie.
Avec la France, l'autre déception du week-end est le pays de Galles, qui a donc concédé sa première défaite face à l'Ecosse depuis 10 ans. Et aborde la dernière ligne droite avec deux défaites au compteur pour la première fois depuis 2010. La réception du pays de Galles dans deux semaines s'annonce brûlante.