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Désireux d'aiguillonner ses troupes et de poursuivre sa revue d'effectif, le nouveau manager du XV de France Guy Novès a effectué jeudi six changements dans l'équipe de départ qui défiera la "machine" irlandaise samedi pour la deuxième journée du Tournoi.
Petit coup de "chaud-froid" sur les Bleus réunis à Marcoussis (Essonne), cinq jours après la chaotique victoire inaugurale du mandat Novès face à l'Italie (23-21).
Pas vraiment enclin à les laisser récolter les lauriers du succès et pas totalement satisfait de l'implication, Novès a rebattu en partie les cartes. Afin d'envoyer un message simple: nul n'est incontournable.
"On veut montrer que tout peut arriver à tout moment, que tout le monde a sa chance. On donne de l'appétit aux 31" joueurs présents, résume ainsi Novès, qui n'a pas envie de voir s'établir une hiérarchie dans le groupe autour de "joueurs qui démarrent tout le temps" et des "suiveurs".
Mais pas question non plus d'évoquer "une sanction" pour les six joueurs expédiés au rancart.
- Le cinq de devant remanié -
"J'attire votre attention sur le fait que (le N.8) Louis Picamoles est blessé et (le centre) Gaël Fickou, en raison d'un drame de vie, est rentré chez lui. Donc il y a deux changements liés à des éléments extérieurs", relève Novès, qui a fait appel à Yacouba Camara et Maxime Mermoz pour les suppléer.
Et pour les quatre autres ?
"Il y a toujours une forme de petite remise en question car quand un joueur qui a démarré ne démarre pas, lui-même se pose des questions", concède Novès. "Il doit sentir que sa performance ne correspond pas tout à fait aux critères qu'on attendait."
C'est le cas pour les deux piliers Eddy Ben Arous et Rabah Slimani, chahutés en mêlée fermée face à l'Italie et plutôt discrets dans le jeu courant. Ceux-là sont remplacés par Jefferson Poirot (23 ans, 1 sél), titularisé pour la première fois, et Uini Atonio (25 ans, 11 sél), qui ont aussi le mérite de densifier le pack.
"On avait envie d'amener un peu de fraîcheur sur le cinq de devant", confirme Novès, qui fera débuter Alexandre Flanquart en deuxième ligne, au détriment d'un Paul Jedrasiak pourtant en vue pour ses débuts samedi dernier. Le Parisien de 2,06 m (26 ans, 18 sél) amènera sa science de la touche, notamment face aux 2,08 m de Devin Toner.
En troisième ligne, Wenceslas Lauret et Damien Chouly , repositionné en N.8, sont reconduits. Avec le jeune Camara (21 ans, 1 sél), ils passeront un test majeur dans les zones d'affrontement.
- Le pari Teddy Thomas -
Dans les lignes arrières, l'encadrement a tenté un petit coup de poker en faisant entrer Teddy Thomas (22 ans, 4 sél) à l'aile, à la place de Hugo Bonneval qui n'avait a priori pas grand-chose à se reprocher.
Le Racingman, qui avait brillé pour sa première sélection en novembre 2014 (un triplé face aux Fidji), puis avait été étincelant lors de sa deuxième face à l'Australie en marquant un splendide essai solitaire, n'a joué qu'une heure depuis le début de la saison en raison de blessures aux ischio-jambiers.
"Teddy a un certain talent", explique Novès. "Il est revenu récemment à la compétition. Il faut aussi grossir notre groupe de talents, donc il a l'opportunité de montrer qu'il est prêt à saisir sa chance."
Pour le reste, confiance a été maintenue aux vainqueurs de l'Italie, notamment la charnière Sébastien Bézy - Jules Plisson ou encore l'explosif ailier Virimi Vakatawa, très à l'aise pour ses grands débuts samedi dernier.
A eux de confirmer samedi (15H25) face au double tenant du titre, qualifié de "machine" par Novès.
"Je pense qu'ils seront tellement bien organisés que peu de ballons vont tomber", pointe Novès. "Si l'on est aussi laxistes en défense que contre l'Italie, on sera en grande difficulté."
"C'est certain que je ne dors pas trop en ce moment", admet encore le manager. "Mais je ne vais pas m'effondrer si on n'y arrive pas et je ne vais pas crier victoire si on y arrive."