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Grand blessé de la Coupe du Monde, le XV d'Angleterre a attaqué le Tournoi des six nations avec une victoire sans gloire 15 à 9 en Écosse samedi à Édimbourg, pour la première de l'entraîneur Eddie Jones .
Dauphin des quatre dernières éditions, le XV de la Rose s'est imposé au terme d'un match décousu dans lequel il s'est montré plus réaliste que son adversaire, généreux mais trop léger sur le plan physique.
Par instants, la valeureuse Écosse a réussi à mettre une énorme pression dans un Murrayfield reconnaissant.
Mais jamais elle n'a réussi à concrétiser ses temps forts, butant sur une défense anglaise parfois indisciplinée mais toujours solide.
L'incroyable statistique, encourageant à se resservir un scotch direct, tient donc toujours: cela fait douze ans que l?Écosse n'a plus marqué un essai contre l'Angleterre à Murrayfield.
Sans briller, le XV de la Rose s'est, lui, montré froid comme une lame pour doucher les Ecossais au plus fort de leur domination, marquant deux essais sur les deux seules grosses occasions.
L'action qui tue est venue en début de seconde période lorsque, après une grosse domination écossaise, l'ailier anglais Jack Nowell est parti aplatir en coin, après une passe croisée lumineuse du pilier Mako Vunipola qui venait tout juste de renter en jeu (51e).
L'autre essai (14e) a été marqué par le deuxième ligne George Kruis, en force, pour concrétiser le bon travail des avants.
- 'Pas le plus beau, certes...' -
"On est une équipe nouvelle, on a toujours su que ça allait être difficile", a commenté Eddie Jones après avoir remporté sa première Calcutta Cup à la tête du XV d'Angleterre.
L'Angleterre est en reconquête après le fiasco de "sa" Coupe de monde, qu'elle a quittée dès la fin des matches de poules.
Avec son nouvel entraîneur australien Eddie Jones , elle rêve d'imiter le Pays de Galles de Warren Gatland qui avait réussi le Grand Chelem en 2008 après un Mondial à peine moins honteux.
Et, à terme, de revivre enfin de nouvelles aventures palpitantes, après une décennie sans gloire, avec une seule victoire dans le Tournoi (2011) depuis le sacre mondial de 2003.
Sa performance étriquée de samedi n'entrera certainement pas dans les annales. Mais elle a le mérite de marquer du sceau de la victoire le début d'une histoire, en espérant qu'elle se termine mieux que celle de l'ex-sélectionneur Stuart Lancaster, qui avait lui aussi débuté sur un succès dans la douleur.
"C'est un bon départ pour nous. Pas le plus beau certes, c'était très physique. Mais c'est le résultat que nous sommes venus chercher", a réagi le nouveau capitaine, Dylan Hartley.
Le déplacement en Italie dimanche prochain doit servir à entretenir la dynamique, alors que l?Écosse, qui n'a plus battu l'Angleterre depuis 2008, enchaîne sur un déplacement compliqué au Pays de Galles.