Happy Birthday : |
L'Angleterre a chassé quelques spectres en remportant son bras de fer face au pays de Galles (25-21) samedi à Twickenham, pour se rapprocher à une marche seulement d'un Grand Chelem inédit pour le XV à la Rose depuis 13 ans dans le Tournoi des six nations.
Et si moins de six mois après sa sortie de route humiliante en phase de poule de SA Coupe du Monde, le XV anglais était de retour au premier plan ?
A l'issue d'un sommet d'intensité, il s'est en tout cas offert le droit de rêver à un premier Grand Chelem depuis 2003, l'année de son sacre mondial. Et le titre - le premier depuis 2011 - est quasiment en poche.
L'Ecosse, l'Italie, l'Irlande et donc le pays de Galles ont successivement rendu les armes face à la troupe cornaquée par le fantasque nouveau sélectionneur Eddie Jones , qui semble avoir donné aux Anglais un supplément d'âme. Manque au tableau de chasse la France, qu'ils affronteront samedi prochain (21H00, 20h00 GMT) au Stade de France pour un Crunch qui s'annonce plus électrique que jamais.
Il faudra aux Anglais retrouver le même souffle qui les a portés samedi dans leur antre, là même où ils avaient subi la loi des Gallois le 26 septembre dernier dans un match de Coupe du Monde sous très haute tension, perdu 28 à 25 malgré une avance de dix points à vingt minutes de la fin.
Cette victoire face au XV du Poireau de Warren Gatland a donc la douce saveur de la revanche, puisqu'elle prive pour sûr les hommes en rouge d'un nouveau sacre dans le Tournoi.
- Le baroud gallois -
Elle s'est bâtie sur une domination outrageuse durant 50 minutes face à une équipe galloise qui a d'abord bredouillé son jeu, avant un baroud d'honneur dans une fin de match irrespirable.
Quelques chiffres frappants illustrent la mainmise anglaise initiale, comme ces 75% de possession et 80% d'occupation après 25 minutes parfaites (9-0), récompensées dans la foulée par un essai d'Anthony Watson (32e).
Menés 16 à 0 à la pause, après avoir manqué 19 plaquages, perdu 8 ballons sur leurs offensives et 2 touches, et été pénalisés 8 fois, les Gallois se savaient quasiment condamnés par les statistiques. Et pourtant...
Si l'écart a continué à grimper (19-0) grâce à la botte d'Owen Farrell (20 pts au total, 100% de réussite), les Gallois sont ensuite entrés dans leur match, en inscrivant un essai par l'ouvreur Dan Biggar qui contrait un dégagement de George Ford (54e).
Les deux pénalités ajoutées par Farrell dans la foulée n'ont pas tué le regain gallois (25-7, 68e), bien au contraire. Sans le capitaine Sam Warburton , sorti sur une civière et sonné avant l'heure de jeu, les joueurs de la Principauté ont pris tout de même l'ascendant physiquement, frappant par le massif ailier George North (74e) puis par le bulldozer de la troisième ligne Taulupe Faletau (77e).
Avec quatre points de retard et trois minutes à jouer, les Gallois ont cru quelques instants en leur étoile. Sans pour autant forcer le sort d'une partie promise à des Anglais malgré tout renaissants.