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© AFP/Ben STANSALL
Le XV de la Rose s'offre le Tournoi des six nations après sa victoire sur l'Ecosse à Twickenham, le 11 mars 2017
De bruit et de fureur: l'Angleterre a remporté son deuxième Tournoi consécutif grâce à sa victoire autant éclatante qu'humiliante contre l'Ecosse samedi à Twickenham (61-21), lors de la 4e et avant-dernière journée, en attendant de devenir "N.1".
Grâce à cette performance étincelante assortie de sept essais, face à une équipe d'Ecosse en forme et venue chercher un résultat, le XV de la Rose égale le record de la Nouvelle-Zélande de 18 succès internationaux consécutifs obtenus en 2015 et 2016.
Les Anglais auront l'occasion d'aller chercher un deuxième Grand Chelem de suite et de battre le record des All Blacks samedi prochain à Dublin lors de la dernière journée du Tournoi.
La dernière marche sera cependant la plus haute: s'imposer en Irlande, vainqueur du Tournoi en 2014 et 2015, n'est donné qu'aux très grandes équipes.
"Nous avons une fantastique opportunité. Cela montrerait que les joueurs ont atteint la grandeur. Combien de fois dans un vie on peut prétendre à cette grandeur?, s'est interrogé le sélectionneur Eddie Jones après le match. C'est enthousiasmant. Ils n'arrêtent pas d'en parler dans le vestiaire. Ils veulent le faire."
En attendant ce potentiel record, le XV de la Rose dispose de 18 points au classement du Tournoi, soit huit de mieux que ses deux plus proches poursuivants, l'Irlande et la France (10 pts).
Quant au sélectionneur Eddie Jones , cette destruction écossaise apporte une nouvelle pierre à son édifice, lui qui a pour objectif de devenir champion du monde en 2019. Engagé après le désastre de la Coupe du Monde 2015, le malin entraîneur est en train de construire une machine à gagner: il est toujours invaincu après 17 matches à la tête de l'Angleterre.
- Objectif Grand Chelem -
"Nous ne nous tapons pas sur le torse en disant que nous sommes N.1 au monde, mais nous aspirons être le N.1 mondial, a continué le technicien australien. Nous avons maintenant passé un an dans notre projet de quatre ans. Nous avons plutôt bien fait la première année. Mais nous voulons être N.1 mondial, et nous ne le sommes pas. Nous devons devenir meilleurs."
Si lors des précédentes journées contre l'Italie (36-15), le pays de Galles (21-16) ou la France (19-16), l'Angleterre avait eu du mal à rentrer dans le match et avait bredouillé son rugby, ce n'a pas été le cas à sous le ciel clément de Londres.
"Nous avons très bien débuté, c'est le genre de performance dont nous avions besoin. L'Ecosse était en confiance et était venue avec de grandes attentes, donc, il nous fallait bien jouer", a apprécié Jones.
A Twickenham, l'Australien et ses joueurs n'ont jamais été en danger, offrant une démonstration de force grâce notamment au centre Jonathan Joseph, rappelé dans le XV de départ et auteur de trois essais.
Dès la deuxième minute, l'entreprenante Ecosse, victorieuse du pays de Galles lors de la précédente journée (29-13), se retrouvait temporairement à 14 suite au plaquage dangereux de Fraser Brown sur Elliot Daly.
- Festival -
Les trois-quarts anglais en profitaient pour lancer un Joseph tranchant pour le premier essai du match (7-0, 3). Joseph remettait ça au terme d'une course chaloupée entre les lignes écossaises (20-0, 25).
Le XV du Chardon réduisait bien la marque quelques instants plus tard grâce à Gordon Reid (20-7, 29). Sans incidence: Joseph prenait un autre trou avant la mi-temps et servait Anthony Watson pour le troisième essai anglais (30-7, 35).
Le centre de Bath réussissait ensuite son triplé après avoir été servi au ras par Ben Youngs (37-7, 43).
La suite fut un festival anglais face à une Ecosse dépassée et diminuée par de nombreuses blessures (Hogg, Seymour, Wilson notamment). Danny Care réussissait un doublé, plus de trois minutes après la sirène, pour humilier jusqu'au bout le XV du Chardon en passant la barre des 60 points.