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Les deux grands blessés de la dernière Coupe du Monde, la France et l'Angleterre, ont entamé victorieusement mais difficilement leur redressement lors de la 1re journée du Tournoi, où l'Irlande, double tenante du titre décimée par les blessures, a été tenue en échec chez elle.
+ La Rose pique devant
Mission accomplie a minima pour l'Angleterre. Près de quatre mois après sa sortie de route prématurée lors de "sa" Coupe du Monde, le XV de la Rose a entamé l'ère Eddie Jones par un succès en Écosse samedi (15-9). Mais on doute que le pointilleux technicien australien se satisfasse de cette victoire étriquée face à un XV du Chardon toujours aussi généreux mais limité en terme de puissance, incapable d'inscrire un essai aux Anglais à Murrayfield depuis 12 ans.
Jones attend que ses troupes retrouvent leurs traditionnelles vertus de combat et un paquet d'avants dominateur ? Il a été entendu dans un match donc idéal pour cela, où il aura également pu apprécier le réalisme des siens, qui ont franchi deux fois la ligne sur leurs deux seules véritables occasions d'essais.
Le principal est là, avant un rendez-vous en Italie qui devrait permettre à la Rose, invaincue contre les Azzurri, de grappiller de la confiance.
+ Des Coqs joueurs
Gare cependant à des Italiens qui ont failli glaner leur premier succès dans le Tournoi en France, seulement battus (21-23) par une pénalité de plus de 50 mètres à quatre minutes du terme de l'ouvreur des Bleus Jules Plisson, l'homme du match avec l'ailier venu du VII Virimi Vakatawa.
Comme l'Angleterre, le XV de France a prouvé qu'il était encore convalescent après avoir été humilié en quarts de finale de la Coupe du Monde face aux All Blacks (13-62). Mais comme le XV de la Rose, il a assuré l'essentiel, une victoire pour le premier match à sa tête de Guy Novès, qui avait lancé quatre débutants dans le grand bain.
Mais si les Anglais se sont appuyés sur leurs avants en Écosse, les Français ont eux cherché à produire un gros volume de jeu derrière, appliquant les consignes du nouvel encadrement, qui souhaite se tourner vers un rugby de mouvement. Des principes parfois appliqués trop à la lettre, les Bleus ayant manqué d'alternance.
Également souvent dominés sur les points de rencontre, surtout après la sortie de Louis Picamoles , blessé et forfait pour les prochains matches, dont celui de samedi face à l'Irlande, ils devront trouver le bon dosage face à un XV du Trèfle beaucoup mieux armé que l'Italie. Le douloureux souvenir de la dernière Coupe du Monde (victoire 24-9 de l'Irlande) et la série de cinq matches sans victoire face aux Irlandais sont là pour le rappeler.
+ Un Trèfle effeuillé
L'Irlande, double tenante du titre ne se présentera cependant pas au mieux au Stade de France, après avoir été tenue en échec à domicile dimanche par le pays de Galles (16-16). Après 30 premières minutes de feu (13-0), elle s'est ainsi progressivement éteinte et n'a été sauvée de la défaite que par une pénalité de son ouvreur Jonathan Sexton à six minutes de la fin.
Mais les Irlandais, toujours aussi batailleurs dans les regroupements, sont encore capables d'imposer de longues séquences à leurs adversaires et pourraient récupérer d'ici samedi le troisième ligne Sean O'Brien et l'arrière Rob Kearney . Leur mêlée fermée, dominée par son homologue galloise, a cependant tangué. Et surtout, Sexton, victime de nombreuses commotions cérébrales depuis un an et demi, est de nouveau sorti, en fin de match, après avoir de nouveau subi un choc à la tête.
Les Gallois ont, eux, comme à la Coupe du Monde, montré leur capacité de résilience. Mais il leur a encore manqué un petit quelque chose pour glaner un succès qu'ils essaieront d'obtenir à la maison samedi contre l?Écosse.