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Guy Novès s'adresse aux joueurs du XV de France le 24 février au stade Aviva à Dublin, à la veille du match Irlande-France
Cette fois c'est la bonne? Après avoir perdu ses trois derniers matches contre des nations majeures, le XV de France a une nouvelle occasion de franchir un cap en Irlande, samedi (17h50) à l'occasion de la 3e journée du Tournoi des six nations.
L'Australie (23-25) et la Nouvelle-Zélande (19-24) en novembre au Stade de France? Raté. L'Angleterre chez elle il y a trois semaines en ouverture du Tournoi (16-19)? Encore raté...
Trois défaites accolées de l'adjectif "encourageante". Mais trois défaites quand même pour les Bleus de Guy Novès, toujours à la recherche du fameux "match référence" qui leur permettrait de poser un nouveau jalon sur le chemin de leur progression entrevue sur le terrain, depuis l'arrivée aux commandes du sélectionneur il y a un peu plus d'un an.
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L'entraîneur du XV de France, Guy Novès lors de l'entraînement des Bleus au stade Aviva à Dublin vendredi, avant le match Irlande-France.
Le succès lors du deuxième test-match en juin 2016 en Argentine (27-0) attend en effet toujours son petit frère.
Et Eddy Ben Arous, remplaçant à Lansdowne Road, a repris cette semaine le refrain entendu depuis l'automne selon lequel ce XV de France avait besoin "de victoires contre les grandes nations".
"Nous imposer à Dublin serait forcément un match référence. On saurait de quoi est capable cette équipe", a ajouté le pilier gauche.
A plus court terme, un succès maintiendrait intact l'objectif annoncé par le demi de mêlée Maxime Machenaud pour ce Tournoi: "On ne va pas se le cacher, on joue la première place ou du moins la deuxième place."
- Quelle bascule? -
A contrario, un revers et se profilerait une fin de compétition sous pression, avec deux rendez-vous en Italie le 11 mars puis une semaine plus tard à domicile face au pays de Galles, cruciaux pour terminer avec une balance positive.
"Le troisième match du Tournoi est toujours décisif. Si, malheureusement, on le perd, on va basculer dans une dynamique où on aura constamment la pression. On sera moins libre d?exprimer notre rugby et pas à l?abri de petites erreurs", a ainsi admis Ben Arous.
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Six Nations : les équipes pour Irlande-France
Cette obligation de résultat avait justement pollué le dernier match des Bleus, extrêmement fébriles devant leur public contre l'Ecosse le 12 février (22-16) une semaine après avoir montré les crocs en Angleterre.
Débarrassés de la pression populaire, requinqués par une semaine de stage sous le soleil de Nice, afficheront-ils samedi le visage de Twickenham?
Novès le souhaite, et même plus encore. "On aimerait, compte tenu de notre performance contre l'Ecosse -- une victoire mais un match pauvre -- qu'au-delà du résultat les joueurs soient meilleurs dans la précision, la concentration, et pas inhibés par la pression" a-t-il déclaré.
"On n'a pas le droit de passer à côté et on ne passera pas à côté" a-t-il aussi assuré.
- Lucidité et réactivité -
Pour cela, pour remporter une première victoire depuis 2011 en Irlande, vainqueur des All Blacks en novembre et quatrième nation mondiale, ses joueurs devront être même bien meilleurs "dans la précision et la concentration".
Il leur faudra résister à la furia irlandaise et aux chandelles que ne manqueront pas de monter, sous la pluie annoncée, Conor Murray, Rob Kearney ou Jonathan Sexton , maître à jouer du XV du Trèfle de retour.
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L'ailier français Yohann Huget (g) et le demi de mêlée Baptiste Serin, à la séance d'entraînement au stade Aviva à Dublin, à la veille du match Irlande-France
De ce point de vue-là, la titularisation de Yoann Huget à la place de Virimi Vakatawa, blessé mais qui aurait de toutes façons pris place sur le banc, semble apporter quelques assurances.
Se montrer, aussi, bien plus réactifs autour des regroupements et des points de rencontre, un secteur où Bernard Le Roux, préféré en troisième ligne à Charles Ollivon, devra apporter sa densité physique et son goût du combat.
Et, enfin, faire preuve de davantage de clairvoyance sur les passes après contact, de patience et de réalisme à l'approche de l'en-but, ainsi que de lucidité tactique.
Alors le XV de France pourrait bien tenir le fameux "match référence" après lequel il court depuis un an.
Composition des équipes:
Les XV de départ:
Irlande: R. Kearney - Earls, Ringrose, Henshaw, Zebo - (o) Sexton, (m) Murray - S. O'Brien, Heaslip, Stander - Toner, D. Ryan - Furlong, Best (cap), J. McGrath
France: Spedding - Huget, Lamerat, Fickou, Nakaitaci - (o) Lopez, (m) Serin - Gourdon, Picamoles, B. Le Roux - Maestri, Vahaamahina - Slimani, Guirado (cap), Baille
Remplaçants
Irlande: N. Scannell, Healy, J. Ryan, Henderson, P. O'Mahony, Marmion, Jackson, Trimble
France: Tolofua, Atonio, Ben Arous, Le Devedec, Ollivon, Machenaud, Chavancy, D. Camara
Arbitre: Nigel Owens (WAL)