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© AFP/Geoff CADDICK
Le sélectionneur gallois par intérim Rob Howley (g), le 10 mars 2017 à Cardiff lors de l'échauffement pour le match du Tournoi des six nations face à l'Irlande
Dur d'être en première ligne. De nouveau sélectionneur par intérim du pays de Galles, l'ancien demi de mêlée international Rob Howley a dû faire face à de nombreuses critiques, cependant mises en sourdine avant le dernier rendez-vous du Tournoi des six nations, samedi face au XV de France.
La nette victoire obtenue vendredi dernier par le XV du Poireau (22-9) face à l'Irlande a fait du bien à Howley. Non seulement parce qu'elle rehausse son bilan dans la compétition (deux victoires pour deux défaites), mais aussi parce que ses oreilles ont depuis un peu moins sifflé.
Jusque-là, de nombreuses critiques s'étaient en effet abattues sur l'ancien demi de mêlée du pays de Galles et des Lions britanniques et irlandais (61 sél. en tout de 1996 à 2002), qui avait déjà occupé le poste en juin 2012, lorsque Warren Gatland s'était cassé une jambe avant la tournée des Gallois en Australie.
Puis lors de la saison suivante, quand le Néo-Zélandais s'était déjà, comme actuellement, mis en retrait pour se concentrer sur la tournée à venir des Lions britanniques et irlandais.
L'intérim de Howley, adjoint de Gatland depuis 2008, a d'abord été catastrophique, avec six défaites de rang... jusqu'au deuxième match du Tournoi-2013, finalement terminé en trombe sur un titre final après une démonstration en clôture face à l'Angleterre (30-3).
Rebelote cette saison, débutée par un humiliant revers à la maison face à l'Australie en novembre (8-32). Ont suivi deux poussifs succès face à l'Argentine, éreintée (24-20), et le Japon (33-30), avant un dernier match plus convaincant face à l'Afrique du Sud (27-13), qui venait néanmoins de perdre pied en Italie.
Avant ce début de Tournoi mitigé (victoire pénible 33-7 en Italie, défaites 16-21 contre l'Angleterre et 13-29 en Ecosse), qui a déclenché une salve de critiques.
- 'Etre Gallois peut jouer contre vous' -
L'ancien ailier international Shane Williams a ainsi dénoncé son "aveuglement" à maintenir sa confiance envers Alex Cuthbert, fautif lors de la défaite face au XV de la Rose - l'ailier a été évincé après ce revers.
Autre ancien international, Graham Price a lui critiqué son choix de remplacer en cours de match contre l'Angleterre l'excellent Ross Moriarty.
Howley est aussi tancé pour maintenir sa confiance à l'ouverture à Dan Biggar plutôt qu'à Sam Davies, et pour ne pas donner assez de place aux jeunes.
Une situation que l'ancien international Jonathan Davies a estimée avant le Tournoi "curieuse si l'on regarde seulement les résultats".
"Mais le mécontentement est lié à la lenteur et au manque de créativité montrés en attaque. Quand vous voyez le peu de jeu proposé et celui proposé par l'Angleterre et l'Irlande, inventif et plein de panache, c'est facile de comprendre les critiques" a-t-il développé.
Un style, le "Warrenball", pourtant initié par Gatland, davantage épargné par les consultants...
Pourquoi un tel différentiel? L'ancien international Phil Bennett a son idée: "Robert, c'est le gars de Bridgend, tout le monde le connaît. Alors que Warren est un gars dur, à un million de miles de chez lui (...) Parfois, être Gallois peut jouer contre vous. Nous avons viré tellement d'entraîneurs gallois..."