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© AFP/CHRISTOPHE SIMON
Le 3e ligne du XV de France Damien Chouly
en conférence de presse, le 7 février 2017 à Marcoussis
Attention au coup de froid après avoir soufflé le chaud. Séduisant mais battu en Angleterre en ouverture du Tournoi des six nations, le XV de France doit enfin accorder le fond et la forme dimanche (16h00) au Stade de France face à l'Ecosse à l'occasion de la 2e journée.
Seuls quelques points ont manqué samedi à Twickenham (16-19) mais ils changent beaucoup de choses pour les Bleus.
Leurs rêves un peu fou de Grand Chelem se sont ainsi envolés dès la première journée, la possibilité de gagner le Tournoi s'est également un peu éloignée mais, surtout, le poids pesant sur leurs épaules s'est accentué.
Ils en sont conscients. Les joueurs le savent, à l'image de Damien Chouly , pour qui "jouer à domicile met plus de pression mais il faut qu'elle nous transporte pour nous lâcher et faire honneur à notre public".
Le sélectionneur aussi, Guy Novès reconnaissant essayer avec ses adjoints de ne "pas trop l'exprimer" pour qu'elle n'imbibe et n'inhibe pas ses troupes.
- 'Vitesse supérieure' -
Un revers dimanche à Saint-Denis et la suite de la compétition prendrait en effet des allures de long chemin de croix.
Comme deviendrait plus plausible la perspective de glisser au-delà du huitième rang mondial actuel, une éventualité qui verserait probablement le XV de France dans un "groupe de la mort" lors du tirage au sort de la Coupe du Monde 2019 au Japon, le 10 mai.
Serait surtout balayée la progression entamée depuis la prise de fonctions il y a un peu plus d'un an de Novès.
Or, devenue plus prégnante en novembre dans ce même Stade de France, où les Bleus ont failli battre l'Australie (23-25) avant de tenir tête aux All Blacks (19-24), celle-ci passe par une victoire impérative dimanche.
Avec seulement quatre succès pour sept défaites au compteur de leur nouvelle ère, le XV de France doit désormais "être capable de passer à la vitesse supérieure et de faire basculer les matches qui se jouent à peu", dixit Novès.
"C'est l'étape suivante dans notre construction: OK, on travaille correctement. OK, on progresse. Mais aussi vite que les autres? Il faudrait quand même accélérer pour dépasser les autres", a ajouté le sélectionneur, pour qui "seule la victoire pourra déclencher une nouvelle avancée".
Stoppée net par les épines du XV de la Rose, l'ascension doit reprendre face au XV du Chardon, qui hume l'air d'une première victoire en France depuis 1999 et semble en passe de céder aux Bleus leur étiquette d'équipe séduisante mais finalement perdante.
- Refrain répétitif -
Pour s'en débarrasser au plus vite, Novès a revêtu ses anciens habits de professeur de sport, tançant à Twickenham les "fautes impardonnables" de ses élèves.
"Cela ne veut pas dire que je ne les aime pas". Simplement, "il faut leur dire la vérité pour qu'ils murissent vite", a-t-il développé cette semaine, étonné du bruit né de l'emploi de l'adjectif "impardonnable".
Le sélectionneur leur a d'ailleurs déjà pardonné, reconduisant à une exception près l'équipe de départ défaite avec les honneurs en Angleterre.
Seul Chouly a ainsi cédé sa place de titulaire, remplacé par Loann Goujon pour densifier la troisième ligne, quitte à prendre le risque de perdre en touche ce qui est gagné en puissance.
Pour jouer à la balle dans la cour des grands, Goujon et ses partenaires devront surtout gommer les innombrables scories aperçues dans le "Temple du rugby", où il leur a fallu cinq occasions pour marquer un seul essai.
Ce refrain, devenu un peu trop répétitif, a été accompagné en choeur par une bonne dose d'indiscipline.
Et d'une manière générale, par un manque de maturité tactique, qui a laissé les Bleus repartir de Twickenham le ventre vide et la salive au bord des lèvres après une défaite "rageante". Ils n'y a qu'un seul moyen pour ravaler cette colère.
Composition des équipes de la France et de l'Ecosse, qui s'affrontent dimanche (16h00) au Stade de France à l'occasion de la 2e journée du Tournoi des six nations:
Les XV de départ
France: Spedding - Nakaitaci, Lamerat, Fickou, Vakatawa - (o) Lopez, (m) Serin - Gourdon, Picamoles, Goujon - Maestri, Vahaamahina - Atonio, Guirado (cap), Baille
Ecosse: Hogg - Maitland, H. Jones, Dunbar, Seymour - (o) Russell, (m) Laidlaw (cap) ? H. Watson, J. Strauss, Barclay - J. Gray, R. Gray - Fagerson, Brown, Dell
Remplaçants:
France: Tolofua, Slimani, Chiocci, Le Devedec, Chouly, Machenaud, Doussain, Huget
Ecosse: R. Ford, Reid, Berghan, Swinson, Hardie, Price, Weir, Bennett
Arbitre: Jaco Peyper (RSA)