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© AFP/GABRIEL BOUYS
L'arbitre Wayne Barnes valide l'essai de la victoire du XV de France sur le pays de Galles, le 18 mars 2017 au Stade de France
L'arbitre est forcément un acteur clé d'un match. Mais Wayne Barnes l'a été encore davantage que de coutume samedi au Stade de France dans le Tournoi des six nations, lors d'une fin de match interminable (20 minutes de temps additionnel) où les mêlées se sont succédé pour les Bleus, finalement vainqueur des Gallois.
Sur le score de 20 à 18... soit exactement la même marque que neuf ans et demi plus tôt, lorsqu'il avait arbitré le mémorable quart de finale de la Coupe du Monde 2007 remporté par les Bleus à Cardiff face aux All Blacks.
Une défaite qui reste encore aujourd'hui en travers de la gorge des Néo-Zélandais, lesquels reprochent à l'Anglais de ne pas avoir vu un en-avant de passe sur l'essai qui a permis aux Français de passer en tête.
Cela aurait aussi pu être le cas des Bleus et de leurs supporters s'il n'y avait pas eu la victoire au bout des vingt minutes de temps additionnel.
"Il y a un peu de dégoût d'avoir été arbitrés de cette façon jusqu'à la fin" a ainsi lâché Yoann Maestri.
En cause? Les neuf mêlées successives pour lui et ses partenaires du paquet d'avants, quasiment toutes à leur avantage, sans que Wayne Barnes n'accorde d'essai de pénalité.
"Si on avait été au pays de Galles, en Afrique du Sud ou en Australie, l'essai serait venu bien avant parce que la domination sur la mêlée, elle était claire. Il y a énormément de frustration, un peu d'injustice" a ajouté Maestri.
- 'Essai de pénalité à la prochaine faute' -
L'arbitre anglais, selon l'entraîneur des arrières tricolores Jean-Frédéric Dubois, avait pourtant annoncé lors de cette incroyable séquence d'affrontement qu'il accorderait un essai de pénalité à la prochaine faute galloise.
"A la télé (où les consignes de l'arbitre sont entendues, NDLR), il annonce +essai de pénalité+ à la prochaine faute et il siffle trois pénalités derrière", a ainsi affirmé Dubois.
L'adjoint de Guy Novès chargé des avants, Yannick Bru , ne se faisait lui aucune illusion: "On savait qu'il fallait être très rigoureux (sur les mêlées), car les arbitres (au niveau international) ne sont pas enclins à faire basculer un match sur une mêlée".
Wayne Barnes, l'un des sifflets les plus réputés sur la scène internationale, a aussi été, forcément, au coeur de l'imbroglio né du carton jaune qu'il a adressé au pilier droit remplaçant du XV du Poireau, Samson Lee (80e, après une faute dans le jeu courant et non en mêlée).
Il est paru, comme beaucoup, perdu, ne sachant combien de Gallois étaient sur le terrain, lorsque ceux-ci ont tardé à faire sortir Leigh Halfpenny après l'entrée sur le terrain de Tomas Francis, venu palier l'absence d'un pilier pour disputer la mêlée.
Bref, il a probablement vécu une fin de match irrespirable, comme les quelque 78.000 spectateurs et tous les joueurs de cette rencontre qui restera dans les annales.