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Cornaquées par un nouveau sélectionneur, la France et l'Angleterre, puissances financières du rugby européen mais aussi grosses déceptions de la dernière Coupe du Monde, entament leur mission rédemption à l'occasion du Tournoi des six nations.
A fiasco, grand remède: après l'humiliation du Mondial à la maison, où le XV de la Rose a été éliminé dès la phase de poules, ce qui ne lui était jamais arrivé, la Fédération anglaise a décidé de franchir le Rubicon et de confier pour la première fois de son histoire les rênes de la sélection à un étranger.
L'opération rachat, qui débute samedi (17h50 françaises/16h50 GMT) en Ecosse, a ainsi été confiée à l'Australien Eddie Jones , sensation de la dernière Coupe du Monde avec le Japon.
Il n'a pas tardé à imprimer sa marque, appelant les Anglais à retrouver de l'"arrogance" et leur jeu d'avants auparavant si redouté.
Pour ce faire, il a rappelé les têtes brûlées écartées sous Stuart Lancaster, dont le bouillonnant talonneur Dylan Hartley, promu capitaine, et le demi de mêlée Danny Care, titulaire aussi samedi à Murrayfield.
Quelques débutants prendront place sur le banc (Paul Hill, Clifford, Devoto) face à des Ecossais franchement dans la continuité de la Coupe du Monde, où ils ont entretenu leur image de perdants magnifiques, battus en quarts de finale face à l'Australie (34-35).
Seuls deux joueurs du XV de départ défait par les Wallabies manquent ainsi à l'appel, et qui plus est sur blessure. Face à une Angleterre en restauration, l'occasion semble donc belle pour l'Ecosse de gagner sa première "Calcutta Cup" depuis 2008, après avoir récolté la Cuillère de bois lors du Tournoi-2015.
- Quelle Irlande ? -
En reconstruction, le XV de France l'est encore davantage à l'heure de retrouver samedi l'Italie (15h25/14h25) au Stade de France, pour la première rencontre sportive dans cette enceinte depuis les attentats du 13 novembre.
Lui aussi a changé de sélectionneur, même si Guy Novès avait été choisi pour succéder à Philippe Saint-André avant la déroute en quarts de finale de la Coupe du Monde (13-62 face aux All Blacks), et il se présentera avec quatre débutants (Jedrasiak, Bézy, Danty et Vakatawa, plus trois sur le banc).
Leur mission: gagner, d'abord, et si possible avec la manière, face à des Italiens qu'ils ont battus à la Coupe du Monde (32-10) et décimés pour le dernier Tournoi de leur sélectionneur Jacques Brunel .
L'Irlande, double tenante du titre, n'est pas non plus au mieux avant de recevoir le pays de Galles dimanche (16h00/15h00). En cause: la retraite du légendaire capitaine Paul O'Connell , l'état de forme incertain du maître à jouer Jonathan Sexton , les blessures de plusieurs pièces-maîtresses (Bowe, Henderson, O'Mahony, O'Brien, Rob Kearney ) et le déclin de ses provinces sur la scène européenne.
Pas sûr cependant que ce dernier point affecte le rendement d'un XV du Trèfle parfaitement rodé mais qui a une nouvelle fois échoué à rejoindre le dernier carré mondial à l'automne.
Mais il y a bien un coup à jouer à Dublin pour le XV du Poireau, fort d'un groupe stable et très expérimenté et sur la lancée d'une Coupe du Monde réussie, en dépit d'une élimination avant les demi-finales.
Comme, donc, tous les autres représentants d'un rugby européen en retrait sur le plan des résultats et du jeu au Mondial.