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La France et l'Angleterre ont enchaîné, lors de la 2e journée du Tournoi qui s'est achevée dimanche, une deuxième victoire qui demandera cependant confirmation dans deux semaines en terrain hostile pour les Bleus, face à une opposition plus relevée pour la Rose.
La France sur de bons rails
Deux victoires en deux matches: pour l'instant, le bilan comptable est parfait pour le XV de France version Guy Novès, qui après avoir difficilement battu l'Italie (23-21) a mis fin, samedi, à quatre ans et demi d'insuccès face à l'Irlande (10-9). Ceci en montrant, à chaque fois, une force de caractère pour remporter un match mal embarqué. En faisant la différence par les jambes de ses arrières face aux Azzurri, en s'appuyant sur ses avants et sa défense contre les Irlandais.
Mais dans le contenu, il y a évidemment et logiquement à redire pour des Bleus en reconstruction, qui devront réaliser la synthèse de ces deux prestations dans deux semaines au pays de Galles, pour un déplacement qui permettra de mieux situer leur niveau et leurs prétentions dans ce Tournoi. D'une part parce que la France s'est souvent noyée au Millennium, notamment lors de la Coupe du Monde, avec une lourde défaite face à l'Irlande (9-24) puis une humiliation, une semaine plus tard, en quarts de finale contre les All Blacks (13-62).
D'autre part parce qu'elle y affrontera ce XV du Poireau qu'elle n'a plus battu depuis la Coupe du Monde 2011, et qui l'avait notamment dominé de la tête et des épaules lors de leur dernier affrontement à Cardiff (27-6 dans le Tournoi-2014). Depuis, les Gallois n'ont pas vraiment changé, s'appuyant toujours sur le même schéma de jeu, parfaitement huilé, qui leur a permis samedi de se défaire des griffes de vaillants Ecossais (27-23). Le XV du Chardon a cependant fait vaciller dans le jeu au sol des Gallois qui devront quasi obligatoirement s'imposer s'ils veulent conserver un espoir de remporter le Tournoi.
L'Angleterre aussi en saura plus
Seule autre équipe au bilan comptable immaculée, et autre grand blessé de la Coupe du Monde, l'Angleterre aussi en saura plus après la réception de l'Irlande, dans deux semaines à Twickenham, qu'elle retrouvera pour la première fois depuis le fiasco de son Mondial. Car jusqu'ici, le XV de la Rose d' Eddie Jones a mangé son pain blanc, avec deux déplacements chez les deux équipes supposées les plus faibles, l'Ecosse (15-9) puis l'Italie, dimanche (40-9).
Un score assez lourd pour des Azzurri ayant tenu tête aux Anglais pendant 50 minutes. Mais qui ont craqué sur un triplé de Jonathan Joseph (53, 58 et 71), juste après que Carlo Canna eut manqué une pénalité qui aurait pu permettre aux siens de mener 12 à 11 (49). Owen Farrell et George Ford ont aussi marqué un essai pour l'Angleterre qui, après avoir fait parler la puissance de son pack contre l'Ecosse, a peaufiné à Rome son jeu de ligne.
L'Irlande devrait cependant lui offrir plus de résistance, d'autant que le double tenant du titre est condamné à vaincre s'il veut conserver un maigre espoir de réaliser un triplé inédit dans l'Histoire de la compétition. Toujours sans la moindre victoire, le XV du Trèfle se présentera cependant a priori sans deux pièces maîtresses, l'ailier Dave Kearney et le flanker Sean O'Brien , blessés samedi. Et qui ont rejoint les rangs d'une infirmerie pour l'instant bien pleine (O'Mahony, Earls, Ross, Healy, Henderson).
L'Ecosse et l'Italie, comme d'habitude
Les années se suivent et malheureusement se ressemblent pour l'Ecosse et l'Italie qui, une nouvelle fois, n'ont pas démérité lors de leurs deux premières sorties, mais qui ont une nouvelle fois fini par s'incliner, confrontées à leur limites structurelles. Elles s'affronteront dans deux semaines à Rome probablement pour éviter la Cuillère de bois récoltée en 2015 par le XV du Chardon, alors battu par les Azzurri à domicile (22-19) et qui voudra leur rendre la monnaie de leur pièce.