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© AFP/Justin TALLIS
Le XV de la Rose lors d'une séance d'entraînement à Twickenham, le 10 mars 2017
L'avant-dernière marche. Avant de penser à un deuxième Grand Chelem consécutif dans le Tournoi des six nations et de battre le record de victoires consécutives des All Blacks, l'Angleterre devra passer l'écueil de l'Ecosse, bien décidée à lui jouer un mauvais tour samedi (17h00 françaises) à Twickenham.
Certes, cela fait 34 ans que le XV du Chardon n'a pas terrassé à Twickenham le XV de la Rose, qui reste de plus sur dix-sept succès de rang. A deux, donc, du record néo-zélandais établi en 2015-2016.
Mais l'Angleterre n'est pas apparue souveraine depuis le début du Tournoi, battant de peu la France (19-16) et le pays de Galles (21-16) avant de mettre une heure pour prendre la mesure d'Italiens malins il y a deux semaines (36-15).
Lors de toutes ces rencontres, elle a peiné en première période, des départs poussifs minimisés par Jones. "(Un match) est comme un 100 m: ce qui compte n'est pas d'être en tête aux 10 m mais de franchir la ligne d'arrivée en premier."
"Tout le monde dit que nous n'avons pas bien joué, que ci, que ça, mais les équipes disputent le match de leur vie contre nous. On a une cible sur le dos" a pour sa part estimé le deuxième ligne Courtney Lawes.
Les Anglais seraient-il légèrement tendus? Jones était en tout cas d'humeur piquante jeudi lors de la conférence de presse... après avoir annulé le traditionnel rendez-vous séparé avec la presse écrite nationale.
Il a ainsi nié les difficultés de ses joueurs à parer, il y a deux semaines, le coup tactique des Azzurri qui avaient choisi de ne pas former de rucks en défense afin d'aller perturber les liaisons de passes des Anglais dans leur camp.
"Je pense à 100% que nous y avons parfaitement répondu" a-t-il ainsi déclaré, après avoir estimé que si quelqu'un avait été "troublé" par cette stratégie, c'était l'arbitre de la rencontre, le Français Romain Poite, et non son équipe.
- Les piques de Jones -
Et l'Australien d'ajouter que les Ecossais n'useraient pas de ce stratagème car ils sont entraînés par (Vern) "Cotter, un bon coach, donc ils joueront dans l'esprit du jeu".
Jones a également soufflé le chaud et le froid sur la présence au coup d'envoi du buteur Owen Farrell, qui a quitté prématurément l'entraînement jeudi après, selon lui, avoir "foncé sur (son) chien (celui de Jones, NDLR) qui jouait dans les parages".
Bref, Cotter n'avait pas totalement tort quand il a estimé que "l'Angleterre (serait) probablement un peu fâchée après le déroulement du match contre l'Italie".
Le fera-t-elle payer à l'Ecosse dans un match entre deux nations entre lesquelles "il n'y a pas beaucoup d'amour", a reconnu l'Anglais Ben Youngs?
Le XV du Chardon s'avance en tout cas en confiance après avoir battu les deux autres "Home unions" (l'Irlande et le pays de Galles, pour un revers en France).
A Twickenham, pour sa première visite depuis sa frustrante défaite en quart de finale de la Coupe du Monde 2015 face à l'Australie (34-35), il vise donc sa première "Triple couronne" depuis 27 ans.
© AFP/Laurence SAUBADU
Six nations : les équipes pour Angleterre-Ecosse
Et surtout une première victoire finale dans le Tournoi des six nations, puisque son dernier titre remonte à 1999, avant l'entrée de l'Italie, qu'il recevra en clôture.
Pour pouvoir disputer cette éventuelle "finale", il lui faut d'abord jouer un mauvais tour à son "Auld Enemy".
Les XV de départ
Angleterre: Brown - Nowell, Joseph, O. Farrell, Daly - (o) G. Ford, (m) B. Youngs - Haskell, Hughes, Itoje - Lawes, Launchbury - Cole, Hartley (cap), Marler
Ecosse: Hogg - Seymour, H. Jones, Dunbar, Visser - (o) Russell, (m) Price - H. Watson, Wilson, Barclay (cap) - J. Gray, R. Gray - Fagerson, Brown, Reid
Remplaçants
Angleterre: George, B. Vunipola, Sinckler, Wood, M. Vunipola, Care, Te'o, A. Watson
Ecosse: R. Ford, Dell, Berghan, Swinson, du Preez, Pyrgos, Weir, Bennett
Arbitre: Mathieu Raynal (France)