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Ramenée brutalement sur terre en 2011 et 2013 à une marche seulement du Grand Chelem, l'Angleterre s'avance prudente mais confiante en son redressement, samedi (21H00) en France lors d'une dernière journée du Tournoi sans autre enjeu.
Il y a six mois, le XV de la Rose quittait tête basse sa Coupe du Monde, sorti avant même les quarts de finale. Le voilà revenu au pinacle, proche de renouer le fil avec l'équipe championne du monde en 2003, la dernière aussi à avoir réussi le Grand Chelem dans l'illustre compétition séculaire du continent.
En s'imposant samedi dernier (25-21) contre le pays de Galles - son bourreau au Mondial - l'Angleterre a chassé quelques fantômes tout en s'assurant du titre, son premier depuis 2011. Déjà une rupture avec l'ère précédente du sélectionneur Stuart Lancaster (2012-2015).
C'est avec un Australien aux commandes, l'extraverti Eddie Jones , que l'Angleterre peaufine son redressement. Si les hommes sont quasiment les mêmes, les méthodes d'entraînement et de management amenées par l'ancien sélectionneur du Japon ont permis de matérialiser la domination anglaise par quatre victoires en quatre matches.
Reste à engloutir samedi au Stade de France des Bleus en reconstruction. Si eux se sont hissés jusqu'en quarts de finale de la Coupe du Monde avant de recevoir une leçon des All Blacks (62-13), le chantier ouvert par le nouveau sélectionneur Guy Novès paraît bien plus important.
Ces deux trajectoires vont se croiser samedi soir avec pour suspense principal la perspective du Grand Chelem pour les Anglais. L'histoire récente les a vus trébucher dans cette quête en 2011 en Irlande (24-8) puis en 2013 au pays de Galles (30-13).
C'est donc à l'aune de l'assurance déployée par les partenaires de Dylan Hartley que l'on mesurera tout à fait un éventuel "effet Eddie Jones " sur l'Angleterre. Et c'est à la capacité des Bleus à tenir le bras de fer, à rivaliser en puissance et à imposer leur jeu, que l'on soulignera les progrès dus à la "patte Novès".
Les autres matches de samedi serviront à entretenir l'attente du choc final.
- La der de Brunel, la carotte pour l'Ecosse -
Les Gallois, qui recevront l'Italie en ouverture (15H30), ont pourtant animé la semaine dans le sillage de leur revers à Twickenham. Ils n'ont pas masqué leur fureur de voir le pilier gauche anglais Joe Marler blanchi à deux reprises, pour un mauvais geste et une insulte, par la commission de discipline.
Quelques joutes médiatiques ont opposé le sélectionneur Warren Gatland à Eddie Jones , sans pour autant pimenter la réception des Azzurri.
Ceux-ci voudront toutefois offrir une sortie convenable à leur sélectionneur Jacques Brunel , qui quittera ses fonctions après quatre ans d'un règne bien terne pour rejoindre Bordeaux-Bègles, tout en évitant une nouvelle Cuillère de bois. Un espoir très hypothétique.
L'Irlande, double tenante du titre, recevra de son côté l'Ecosse (18H00) à Lansdowne Road. Après un match nul et deux défaites, le XV du Trèfle a débloqué son compteur samedi dernier contre l'Italie (58-15).
Pour les retrouvailles entre le sélectionneur de l'Irlande Joe Schmidt et celui de l'Ecosse Vern Cotter, deux Néo-Zélandais un temps associés à Clermont (2007-2010), la rencontre s'annonce engagée. Si les deux équipes n'ont aucune prétention, elles voudront terminer sur une bonne note pour sauver les apparences.
Avec une jolie carotte au bout pour l'Ecosse: engranger pour la première fois depuis 2006 une troisième victoire dans la même édition.
Les XV de départ
France: Spedding - Fofana, Fickou, Mermoz, Vakatawa - (o) Trinh-Duc, (m) Machenaud - Le Roux, Goujon, Chouly - Maestri, Flanquart - Slimani, Guirado (cap.), Poirot
Angleterre: Brown - Watson, Joseph, Farrell, Nowell - (o) Ford, (m) Care - Haskell, B. Vunipola, Robshaw - Kruis, Itoje - Cole, Hartley (cap.), M.Vunipola
Remplaçants:
France: Chat, Atonio, Chiocci, Jedrasiak, Lauret, Bézy, Plisson, Médard
Angleterre: Cowan-Dickie, Marler, Brookes, Launchbury, Clifford, B. Youngs, Tuilagi, Daly
Arbitre: Nigel Owens (WAL)