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© AFP/Joel Ford
Le sélectionneur du XV d'Angleterre Eddie Jones
lors d'une conférence de presse à Twickenham, le 30 septembre 2016
Après la lune de miel, voici l'an II du règne d' Eddie Jones : l'Angleterre affronte l'Afrique du Sud samedi à Twickenham (14h30 GMT) pour confirmer son renouveau et tester son réservoir d'internationaux.
Avec l'Australien a sa tête, l'Angleterre est pour l'instant invincible. Dix succès en dix matches, un Grand Chelem pendant le Tournoi des six nations 2016 --le premier en 13 ans-- et une impressionnante tournée chez les Wallabies en juin (trois matches, trois victoires).
Samedi, elle ira chercher une première victoire en plus de dix ans (en 12 rencontres) contre les Springboks avec une équipe amoindrie par les blessures. C'est l'occasion pour Eddie Jones de lancer des jeunes, lui qui cherche absolument à élargir son réservoir en vue d'une Coupe du Monde 2019 qu'il entend bien remporter.
"Nous voulons être N.1 mondial", assure Jones. "Ce match contre l'Afrique du Sud, c'est encore un autre pas dans cette direction."
Après une année sans blessure ou presque, le XV de la Rose doit maintenant faire face à une cascade de pépins. En deuxième ligne, la paire des Saracens George Kruis- Maro Itoje est indisponible, tandis qu'en troisième ligne, James Haskell et Jack Clifford sont touchés, ainsi que leurs potentiels remplaçants --encore jamais sélectionnés--, Sam Jones et Mike Williams.
Derrière, le centre Manu Tuilagi, ainsi que les ailiers Jack Nowell et Anthony Watson sont également forfaits.
"L'histoire a montré que quand vous vous préparez pour une Coupe du Monde, vous avez besoin de profondeur, parfois jusqu'à quatre ou cinq joueurs par position", avait expliqué l'ancien sélectionneur de l'Australie et du Japon, avant de citer l'exemple de la Nouvelle-Zélande, championne du monde en 2011. Les All Blacks avaient remporté la finale contre la France (8-7) grâce à une pénalité de Stephen Donald, quatrième ouvreur, entré en jeu seulement après les blessures de Carter, Slade et Cruden.
"C'est le genre de profondeur dont vous avez besoin", avait estimé Jones fin octobre.
-'Echecs sous stéroïdes'-
© AFP/JUSTIN TALLIS
Le centre de l'Angleterre Elliot Daly (g) est plaqué par le Gallois Jamie Roberts
en test-match à Twickenham, le 29 mai 2016
Contre l'Afrique du Sud, le centre des Wasps Elliot Daly (24 ans, 5 sél.) sera titulaire pour la première fois, tandis que trois joueurs n'ayant jamais été sélectionnés prendront place sur le banc: le troisième ligne des Wasps Nathan Hughes, le pilier des Harlequins Kyle Sinckler et le centre de Worcester Ben Te'o.
Pour tous ces jeunes, l'Afrique du Sud, pas à son mieux après seulement deux victoires dans le Rugby Championship, représente un sacré défi, et l'occasion de prouver qu'ils ont le niveau. Pour Tom Wood (flanker) et les deuxième ligne Courtney Lawes et Joe Launchbury, il s'agira aussi de revenir dans les grâces de Jones.
Et pour ce faire, il faudra être non seulement près au combat, mais tactiquement intelligent: "Contre une équipe agressive physiquement, vous devez jouer intelligemment", insiste Jones, qui avait créé la sensation de la Coupe du Monde 2015 en renversant l'Afrique du Sud avec le Japon (34-32).
"Nous ne nous défilerons pas. Mais si Muhammad Ali avait affronté de face George Foreman, il aurait perdu. Il a donc trouvé un moyen de le contourner", analyse le pétillant technicien. "Nous ne voulons pas prendre l'Afrique du Sud de face parce que c'est ce qu'elle veut. L'Afrique du Sud joue un jeu d'échec physique, comme des échecs sous stéroïdes."