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© AFP/Rémy GABALDA
Le demi d'ouverture des Wasps Danny Cipriani face à Toulouse, le 23 octobre 2016 à Toulouse
Toulouse a encore gâché. En concédant le nul face aux Wasps (20-20) en toute fin de rencontre, dimanche lors de la 2e journée de Coupe d'Europe, les Rouge et Noir voient déjà leur qualification pour les quarts de finale sérieusement compromise.
Décidément, le Stade ne semble plus avoir les épaules pour défendre son statut sur la scène européenne. Recordmen du nombre de titres avec quatre couronnes, les Toulousains risquent fort de sortir par la petite porte pour la troisième fois d'affilée.
Car avec trois points en deux journées, les hommes d'Ugo Mola sont distancés, à six longueurs du Connacht, leader de la poule 2, et à quatre des Wasps.
Et du coup, même s'ils engrangent dix points sur dix possibles lors de leur double confrontation en décembre face aux Italiens du Zebre, ce nul pourrait signer la fin de leurs illusions en Coupe d'Europe.
"Dire que c'est fini ce soir, c'est pas la réalité", veut pourtant espérer l'entraîneur toulousain Ugo Mola.
Mais "c'est simple, il faut gagner les quatre prochains matchs si on veut faire quelque chose, sinon ce ne sera pas possible tout simplement. Faudra de l'exploit, on a plus le choix maintenant", insiste le centre international Gaël Fickou, dont l'essai aurait pu sceller la victoire des Toulousains (68e, 20-13).
Mais comme face au Connacht (21-23) et à Clermont en championnat (25-29), les Rouge et Noir ont montré la même incapacité à tuer le match et laissé filer une victoire qui leur tendait les bras.
Une brèche dans laquelle s'est engouffré le troisième ligne des Wasps Nathan Hughes pour aplatir juste avant la fin de la rencontre (79e) et décrocher le nul.
- Manque "cruel" de réussite -
"C'est très frustrant encore une fois", avoue Mola. "On emploie les mêmes mots depuis trois semaines. On manque cruellement de réussite dans nos moments clés et on est d'une fragilité parfois déconcertante sur des choses un peu basiques et à ce niveau là tu le paies cash".
Tout au long de ce choc face à la seule formation anglaise capable de rivaliser avec les Saracens et qui a atomisé le Zebre la semaine dernière (82-14), les Toulousains n'ont pas su tirer profit de leur domination, écrasante devant.
A l'issue d'une première mi-temps marquée par un chassé croisé entre Sébastien Bézy (24e, 31e), qui a de nouveau manqué une pénalité dans ses cordes (7e), et Jimmy Gopperth (18e, 34e), les hommes de Mola sont ainsi repartis frustrés au vestiaire, incapables de scorer sur une succession de mêlées à cinq mètres.
Si une première libération est venue d'un essai rageur du pilier Census Johnston (50e) après un coup de pied de l'enfant terrible du rugby anglais Danny Cipriani contré par Thierry Dusautoir , les Anglais sont revenus une première fois grâce à Josh Bassett (62e).
Montrant leurs ressources, les Toulousains ont repris les commandes sur l'essai de Fickou, servi par Semi Kunatani qui avait remplacé au pied levé Yoann Huget, forfait de dernière minute.
Mais Hughes a frappé à son tour.
La guêpe a attendu les derniers instants pour piquer. Et son venin risque de faire mal longtemps aux Toulousains.