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© AFP/Franck PENNANT
Le centre du RC Toulon Ma'a Nonu
(g) s'échappe avec le ballon face à Sale en Coupe d'Europe à Mayol, le 15 janvier 2017
Le RC Toulon, qui a arraché le bonus offensif face aux Anglais de Sale (27-12) dimanche, peut encore rêver aux quarts de finale de la Coupe d'Europe, qui passent par un succès sur la pelouse des Saracens samedi prochain.
Dans l'obligation de s'imposer pour continuer de croire en leurs chances de qualification, les hommes de Mike Ford ont fait le boulot. Péniblement et dans les arrêts de jeu mais ils y sont parvenus. Et ils conservent l'espoir d'atteindre les quarts de finale.
Pour être certains de se qualifier, ils devront réaliser un exploit samedi chez les Saracens, champions d'Europe en titre, accrochés chez les Scarlets (22-22) plus tôt dans l'après-midi. Les Varois peuvent même rêver de chiper la première place du groupe aux Londoniens en cas de nouvelle victoire bonifiée.
Mais que ce fut difficile ! A la pause, les Varois étaient même menés au score (5-7).
Pourtant, ils ne pouvaient pas mieux débuter la rencontre. Sur leur première attaque placée, le trois-quarts centre Ma'a Nonu trouvait la faille dans une défense de Sale encore gelée (5-0, 3e). Le public pensait alors les siens lancés pour de bon. Ce ne fut qu'un feu de paille.
Sentiment confirmé par Mike Ford en conférence de presse : "Je trouve que l'on a bien commencé le match mais ensuite, on a pris trop de mauvaises décisions. Je pense que l'on doit plus protéger le ballon. Aujourd'hui, on le perd trop. Surtout dans les rucks. On doit encore beaucoup travailler."
- Les 5 dernières minutes -
Si Ma'a Nonu était à la conclusion du premier essai, dans le jeu, le double champion du monde néo-zélandais peinait. Comme à Clermont la semaine dernière, le trois-quarts centre utilisait beaucoup, voire trop, le jeu au pied. Doté d'une qualité de passe incroyable, il se débarrassait sans cesse du ballon.
À ses côtés, Pierre Bernard, le demi d'ouverture toulonnais, ne trouvait lui non plus pas la solution. À cette occupation stérile s'ajoutaient bon nombre d'en-avants ou de mêlées contrariées des Varois dans un mauvais jour !
Accrocheurs à défaut d'être brillants, les Toulonnais atteignaient finalement leur objectif. A l'image de Bryan Habana , contrant l'arrière anglais avant d'inscrire le deuxième essai rouge et noir (15-7, 62).
Sale revenait à trois longueurs (15-12) sur un essai de Rob Webber à l'heure de jeu.
Le compte à rebours était enclenché... Et la solution est venue du banc, via les entrées tonitruantes de Giteau, Smith et Tuisova, trois hommes-clés dans le scénario renversant des cinq dernières minutes. Pélissié franchissait le premier la ligne avant que Tuisova, sur la sirène, n'offre le bonus aux Toulonnais.
"Il n'y a pas de secret. Quand tu prends des mecs à 80 sélections dans une équipe, ça fait des grands matches", confirme Mourad Boudjellal au sujet de l'apport décisif du banc. "Tu peux avoir les meilleurs entraineurs du monde et des trompettes sur le terrain, tu n'as pas de résultats. Avec Giteau, Smith ou encore Tuisova, ce n'est plus la même équipe. Au final, c'est un peu inespéré, mais on est toujours en vie."
Chahuté pendant 75 minutes, Toulon s'en sort et peut se concentrer sur les Saracens.