Happy Birthday : |
Le Stade Français a avivé ses espoirs de qualification pour les quarts de finale de Coupe d'Europe en l'emportant samedi à Jean-Bouin face au Munster (27-7) grâce à d'énormes vertus collectives lors d'une seconde période de grande classe.
Réduit à 14 tout le second acte après le carton rouge à son ailier fidjien Josaia Raisuqe, le Stade Français s'est accroché avec vaillance à ce succès qui pourrait être fondateur au coeur d'une saison jusque-là décevante.
Cette victoire en match en retard de la 2e journée - reprogrammé en raison des attentats à Paris et Saint-Denis du 13 novembre - permet aux Parisiens (14 pts) de revenir à quatre longueurs du leader Leicester (18 pts) alors qu'il reste encore deux journées.
Le plus dur ne fait cependant que commencer pour les hommes de Gonzalo Quesada qui, pour leur retour dans la compétition après six ans d'absence, devront aller chercher un hypothétique quart de finale à Limerick face à un Munster revanchard même si éliminé samedi prochain, avant de recevoir les Tigers le 24 janvier.
Mais le coeur montré samedi peut les encourager à y croire, loin des performances hésitantes en Top 14 qui leur vaut actuellement une morose 11e place.
Les champions de France en titre, malgré un effectif ponctionné par les blessures, ont été comme électrisés par le carton rouge à Raisuqe, sanctionné pour une "fourchette" au capitaine du Munster CJ Stander juste avant la mi-temps.
- Macalou, symbole d'espoir -
Ils venaient alors de creuser l'écart par un essai du centre Paul Williams (33), après une première demi-heure équilibrée marquée par un important déchet technique (10 ballons perdus côté parisien), de longues périodes de conservation du ballon bien stériles et d'une intense bataille au sol.
Menés 10-0 mais fort d'un avantage numérique, les Munstermen pouvaient croire à une remontée lors du deuxième acte.
Au contraire, ils ont paru bien empruntés, engoncés dans un rugby petit bras, quand les Parisiens ont sonné la révolte, comme ils l'avaient fait en mai dernier sur le terrain du Racing-Métro, après un rouge à Parisse (victoire 28-19).
Surclassant les avants du Munster en mêlée fermée, le pack parisien a inscrit toute l'équipe dans l'avancée et les 14 acteurs ont serré les dents en défense, à l'image du jeune troisième ligne Sekou Macalou (20 ans) qui, pour sa première titularisation en Coupe d'Europe, s'est démené sur tous les fronts et a reçu à juste titre la distinction d'homme du match.
C'est d'ailleurs en solitaire, en tirant des bords dans la défense du Munster et au prix d'un joli crochet sur l'ailier Keith Earls que Macalou inscrivait le deuxième essai parisien (66), imité quelques instants plus tard par Hugo Bonneval (70) dans une ambiance survoltée.
A peine les Parisiens regretteront-ils de ne pas être aller chercher le bonus face à des Munstermen fantomatiques, si l'on excepte l'essai en contre de Conor Murray (72). Dans ces conditions, le succès est déjà presque inespéré.