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© AFP/GAIZKA IROZ
Pierre Camou, actuel président de la FFR, arrive à l'Assemblée nationale de l'instance à Pau, le 2 juillet 2016
"Il n'y a pas de double billetterie à la Fédération française de rugby" (FFR), a déclaré samedi son président Pierre Camou, en réponse à un article de Mediapart publié la veille intitulé "La double billetterie, machine à cash de la fédération de rugby".
Selon le site d'information, Gérald Martinez, ancien joueur du XV de France, membre du comité directeur de la FFR jusqu'en 2012, et à la tête de l'Amicale des anciens internationaux, a signé en 2001 un partenariat avec une société qui revend des billets (Impact Sport), non agréée par la FFR pour vendre des hospitalités pour les matches du XV de France.
Malgré cela, Martinez fournissait quand même à Impact Sport 200 places par match, obtenues de la FFR via l'Amicale, contre 7% du "produit des ventes", soit près de 15.000 euros par rencontre. Une partie des bénéfices étaient ensuite redirigée vers une société jumelle, Impact Club, dont Martinez était actionnaire, et Bernard Godet, actuel vice-président de la FFR et "chargé du contrôle de la billetterie", "l'expert comptable". Toujours selon Mediapart, Godet est même devenu actionnaire en 2008 d'Impact Club, "à qui la FFR a attribué des marchés d?impression d?affiches ou de documents".
La FFR, après avoir mis en demeure Impact Sport à quatre reprises, l'a assigné en justice en 2008 puis 2014 pour faire cesser son activité frauduleuse. Impact Sport a été condamné à payer 45.000 euros de dommages et intérêts (plus 3.000 euros de frais de procédure) à la FFR en avril 2016.
"La billetterie de la Fédération est contrôlée par les douanes, il y a une série de contrôles comme partout. Il n'y a pas de double billetterie à la Fédération", a déclaré samedi à la presse Pierre Camou.
Le président a aussi indiqué que "depuis (qu'il était) président (décembre 2008, NDLR), on a dû mener plus de soixante actions (en justice) contre les différentes agences ou revendeurs de billets, dû obtenir 21 condamnations, et une trentaine de transactions et actions sont en cours."
A la question de savoir si des membres de la Fédération avaient pu se rendre coupables de pratiques frauduleuses, Pierre Camou a déclaré: "Je n'en sais rien. Je ne suis pas derrière tout le monde à la Fédération, je n'ai pas un service de police."