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Pour prouver qu'il a véritablement mûri, le Racing 92 va devoir se relever de sa défaite en finale de Coupe d'Europe face aux Saracens samedi. Et conquérir le titre, en championnat, contrairement à la saison dernière où il avait sombré après son élimination face aux Anglais.
C'est le moment de montrer que le club francilien a mûri, que l'influence des expérimentées recrues comme Chris Masoe , Dan Carter ou Joe Rokocoko , louée ces derniers mois, est bien déterminante, et que le groupe est plus soudé.
Battus après la sirène sur une pénalité de ces mêmes Saracens, en quarts de finale de Coupe d'Europe, à domicile (11-12), les Ciel et Blanc avaient ensuite perdu cinq de leurs six matches suivants pour finir leur saison en eau de boudin par une élimination en barrage face au Stade Français (15-38), le rival parisien.
Mais cette fois la frustration sera plus facile à évacuer, d'après le centre Henry Chavancy, car le match de samedi (9-21) ne s'est "pas joué sur un coup de dés".
"On s'est bien remobilisé de suite dans le vestiaire, on s'est dit des choses. Rendez-vous samedi (contre Pau à domicile) pour voir si on a bien passé le coup ou pas", a souligné de con côté le président Jacky Lorenzetti, toujours à la recherche d'un premier titre depuis qu'il a racheté le club en 2006.
Pour ne pas le faire attendre encore (au moins) une saison de plus, ses joueurs vont devoir soulever le Brennus le 24 juin, à Barcelone. C'est "l'objectif maintenant", a consenti l'entraîneur des arrières Laurent Labit.
- Quid de Carter ? -
Il va leur falloir panser les plaies au corps après ce féroce combat, notamment celles de leur maître à jouer Carter, qui a rechuté de sa blessure au mollet droit en demi-finale de la Coupe d'Europe, le 24 avril, et estime en avoir "probablement pour deux semaines" d'absence.
Peut-être plus, si le meilleur joueur du monde avait aggravé sa lésion, alors que la phase finale du Top 14 débute le 11 juin.
Sauf incroyable effondrement, les Franciliens (4e) y participeront. A trois journées de la fin, ils comptent dix longueurs de plus que Castres, le premier non qualifié.
Mais ils en possèdent seulement deux de plus que Toulouse (5e) en vue d'un barrage à domicile, sachant que la qualification directe en demi-finale reste envisageable avec cinq points de retard sur Montpellier (2e), qu'ils recevront lors de la dernière journée, après un déplacement à La Rochelle.
Pour toucher enfin le Graal tant attendu et se débarrasser de l'étiquette d'équipe toujours placée mais jamais gagnante, le Racing 92 devra surtout guérir ses plaies à la tête, dès lundi.
- 'On ne va pas nous rater' -
"Forcément, le début de semaine va être difficile", a reconnu Dimitri Szarzewski .
"Mais en tout cas on a à coeur de montrer qu'on est une grande équipe. Ca va passer par une victoire contre Pau. A nous de montrer notre niveau et notre état d'esprit", a ajouté le capitaine et talonneur.
Ce sera aussi le rôle des entraîneurs, Laurent Labit et Laurent Travers , "même si on sait bien sûr, que dans cette entreprise-là, vous n'allez pas beaucoup nous aider", a lâché Labit à l'adresse des journalistes. Le technicien a pointé "ce qui (avait) été dit cette semaine", comme "le fait de savoir comment une équipe pouvait se retrouver là (en finale) sans supporters."
"Forcément, on se doute bien qu'on ne va pas nous rater et qu'on va nous enterrer pour la fin du championnat, vu ce qu'il s'est passé la saison dernière, a-t-il poursuivi. On ne va pas compter sur vous, simplement se recentrer sur nous et travailler sur nous-mêmes, comme on l'a toujours fait."
Si la route de Barcelone passe par le fait de souder le groupe contre l'extérieur, alors le Racing 92 ne devrait pas manquer de carburant.