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© AFP/MIGUEL MEDINA
L'ailier du XV de France Virimi Vakatawa, auteur de trois essais contre les Samoa au Stadium de Toulouse, le 12 novembre 2016
Sept essais, la plupart de belle facture, et des intentions de jeu: le XV de France s'est offert un succès prometteur face aux Samoa (52-8) samedi à Toulouse en ouverture des tests de novembre, où il a cependant perdu plusieurs joueurs sur blessure, dont François Trinh-Duc.
Bien sûr, ce n'était que les Samoa en face, et les Australiens, samedi prochain, puis les All Blacks, le 26 novembre, à chaque fois au Stade de France, offriront une toute autre opposition aux Bleus de Guy Novès. Notamment en défense, où les joueurs du Pacifique leur ont laissé beaucoup trop d'espaces.
Pour ces deux matches, ils seront privés de leur chef d'orchestre François Trinh-Duc, sorti l'avant-bras droit cassé à la 49e minute. Avant lui, Loann Goujon et Jefferson Poirot avaient aussi dû céder leur place, blessés. Et après, c'est Kévin Gourdon, un autre troisième ligne (en plus de Goujon) qui a dû céder sa place.
"C'est effectivement le grand point noir de la soirée", a déclaré le sélectionneur Guy Novès, qui a précisé que Trinh-Duc allait se faire opérer. Et que Poirot (épaule) était aussi forfait pour la suite des tests, comme a priori Goujon (hanche).
Des soucis d'entrée de tournée venus assombrir quelque peu une soirée sinon quasiment parfaite.
Même si le niveau et la progression réelle de son équipe ne pourront être jugés qu'après avoir affronté les vice-champions et champions du monde, contre qui ils ne pourront sans doute se permettre de connaître des trous d'air à l'entame de chaque période, comme samedi. Celui après le repos a été sanctionné par un essai de Reynold Lee-Lo (42).
"C'est un peu le verre à moitié vide et à moitié plein. Quand on gagne, on est plus dur sur ce qui n'a pas marché. Au-delà du résultat, il faut qu'on soit vigilant", a ainsi souligné Novès, pointant ces "erreurs défensives" sur l'essai samoan et des occasions ratées par manque "d'application en première période".
Mais le résultat et surtout la manière ont été au rendez-vous pour le grand retour à Toulouse de Guy Novès. Deux domaines où le XV de France était attendu après avoir pu préparer ce match dans un confort de travail inédit, octroyé par la nouvelle convention signée entre la Fédération et la Ligue.
Guy Novès attendait de voir si elle allait porter ses premiers fruits ? Cela semble être le cas avec cette large victoire qui vient prolonger le probant succès obtenu en Argentine en juin (27-0) lors du second test, avec une équipe pourtant privée de plusieurs éléments majeurs.
- Vakatawa et Fofana étincelants -
Car les Bleus ont régalé le public du Stadium qui ne demandait qu'à s'enthousiasmer, proposant du jeu tout au long de la partie, assis sur paquet d'avants qui a fait le travail et dans le sillage d'un Wesley Fofana étincelant pour son retour au centre de l'attaque tricolore. Au passage, son association avec son partenaire à Clermont Rémi Lamerat s'annonce prometteuse.
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L'ailier Yoann Huget inscrit le 2e essai du XV de France face aux Samoa à Toulouse, le 12 novembre 2016
Virimi Vakatawa, auteur d'un triplé (12, 65 et 78), a aussi apporté son écot au festival des Bleus. Et effacé de belle manière les doutes qui escortaient son état de forme, pour son premier match de la saison, alors qu'il n'avait pas joué depuis les jeux Olympiques de Rio en août.
Quatre autres essais ont été inscrits: le festival a été total. Et sur les sept, deux ont été marqués en première main, après des transmissions rapides et précises: celui de Gaël Fickou (56), après une touche, et le deuxième Vakatawa, consécutif à une mêlée.
Les autres ? Un essai de pénalité (76) après une mêlée dominatrice, un d'opportuniste de Yoann Huget (29), pour sa première sélection depuis sa grave blessure en ouverture de la Coupe du Monde en septembre 2015, et deux après des relances de leur camp.
Le premier de Vakatawa, après une initiative de Wesley Fofana, et surtout le second, conclu après plusieurs temps de jeu, un balayage du terrain de gauche à droite et plusieurs passes après-contact par Charles Ollivon (33).
Les Bleus, si on veut faire la fine bouche et comme l'a souligné Novès, auraient même pu avec encore plus de précision en ajouter quelques autres. Mais les fondations sont bien là.