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L'ex-banni du XV d'Angleterre Matt Stevens veut profiter à 32 ans du grand exode de la Coupe du Monde à Toulon pour prolonger l'aventure RCT au-delà de novembre et de son rôle de joker.
L'air de la Rade donne une seconde jeunesse aux trentenaires anglais. En sera-t-il de même pour Stevens (44 sél.), joker Coupe du Monde du RCT? Fort de l'exemple de Jonny Wilkinson ou, à un degré moindre, d' Andrew Sheridan , désormais retraités, le pilier "espère rester au-delà de ces quatre mois", dit-il à l'AFP avant le premier match de la saison des Varois, vendredi contre le Racing 92.
Le triple champion d'Europe "est un très grand club avec un bon groupe de joueurs et la ville est aussi un très bel endroit pour vivre", ajoute dans un grand sourire l'homme à la barbe rousse, recruté pour pallier l'absence du Géorgien Levan Chilachava, un des... 17 internationaux de Toulon mobilisés pour le rendez-vous anglais (18 septembre-31 octobre).
L'offre du président Mourad Boudjellal l'a tiré de son aventure teintée de nostalgie, une saison assez mitigée aux Sharks, la province de Super-15 de Durban en Afrique du Sud où il est né de parents anglais.
"C'est ma maison, j'ai grandi là-bas", raconte Stevens. "C'était important pour moi d'y retourner et de jouer pour les Sharks, après y avoir évolué en juniors."
Il disposait d'une option pour une année supplémentaire, mais quand il a reçu l'offre du RCT, il "n'a pas hésité", confie l'ancien partenaire de Wilkinson en sélection.
Il a d'abord pensé à sa "famille". "Je trouvais bien que mes enfants puissent apprendre le français", explique-t-il.
-Deux pubs et une voix-
Avant cette parenthèse sud-africaine, le pilier avait passé l'essentiel de sa carrière en Angleterre, notamment sept années sous le maillot de Bath. Une aventure qui s'est terminée en queue de poisson...
En février 2009, il est ainsi suspendu après avoir subi un contrôle positif à la cocaïne. Un faux pas et une erreur que Stevens a reconnus, et payé de deux ans de suspension.
"Cela m'a rendu plus fort, cela m'aide a être un homme meilleur, et donc un joueur meilleur", avait-il dit le jour de sa présentation au RCT.
Sa peine purgée, il a ensuite joué quatre ans pour les Saracens.
Ce parcours tumultueux pourrait se conclure en beauté dans "un club dans lequel beaucoup de joueurs souhaitent venir", assure Stevens.
Son dernier challenge ? "Je ne sais pas encore si je vais arrêter ou pas après Toulon. Mais on espère toujours pouvoir jouer aussi longtemps que possible", lâche-t-il.
De toutes façons, à 32 ans, l'après carrière ne lui fait pas peur. S'il a des talents de crooner, montrés dans une émission de télé-réalité, il ne tentera pas sa chance dans la musique. "Je ne chanterai que sous la douche", s'amuse-t-il.
Son avenir est en Angleterre, où le néo-Toulonnais est impliqué dans le festival de rugby à 7 "Seven in the City", avec son ex-coéquipier des Saracens David Strettle, ancien ailier du XV de la Rose... qui vient de signer à Clermont.
Il possède également deux pubs outre-Manche. Mais pour l'instant, le patron de bar est encore un pilier, et il lui reste trois mois pour durer.