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© AFP/Justin TALLIS
Le XV de la Rose, lors d'une séance d'entraînement à Bagshot, le 1er décembre 2016, à deux jours du test contre l'Australie
L'Angleterre d' Eddie Jones affronte l'Australie avec l'ambition de rester invaincue en 2016, samedi à Twickenham (15h30 françaises, dans un match au goût prononcé de revanche.
Si les Anglais battent les Wallabies, ils égaleront le record de 14 victoires consécutives de l'époque Clive Woodward . Ce dernier avait mené le XV de la Rose au titre mondial en 2003 en battant en finale de la Coupe du Monde l'Australie entraînée par... Eddie Jones .
Mais ce n'est pas l'objet de la revanche. Les Australiens veulent absolument laver l'affront de juin, quand les Anglais étaient allés s'imposer trois fois de suite sur l'île-continent, une première.
Mais Twickenham, c'est aussi là où les Wallabies avaient scellé le sort des Anglais lors de la dernière Coupe du Monde quatorze mois plus tôt (13-33). Une défaite synonyme d'élimination dès la phase de poules, humiliation inédite pour un pays organisateur, qui avait entraîné le départ de Stuart Lancaster, remplacé par Jones.
Depuis, les courbes de forme se sont inversées, et le vice-champion du monde australien, au bout d'une année de reconstruction difficile, vient de connaître une défaite frustrante contre l'Irlande, samedi dernier (27-24).
"Je pense que cela nous rend vulnérables et eux encore plus affamés. Quand vous êtes battus (...), vous en voulez plus", a estimé Jones.
"Quand vous gagnez, vous êtes repus. Ce sera donc un bon test pour notre état d'esprit", a-t-il continué, demandant à ses joueurs de s'inspirer de la légende de la boxe Mohamed Ali.
"Pour être le meilleur, il faut être comme Ali et sortir courir tous les matins à 05h00, quand personne ne le remarque. Il faut avoir cet inextinguible désir de parvenir à l'excellence", a expliqué le technicien australien, qui devra se passer de sept de ses titulaires habituels, notamment les avants Haskell, Itoje, Kruis et Billy Vunipola, tous blessés.
Reste que, malgré les belles phrases, les poussées en travers et les échanges assassins ont volé toute la semaine entre Jones et son homologue Michael Cheika .
-'Prendre un thé vert'-
Les deux anciens coéquipiers du club de Randwick, à Sydney, ne se sont pas ratés.
Jones a d'abord accusé la mêlée des Wallabies de se mettre à la faute en permanence. Cheika a répondu en accusant le pilier anglais Dan Cole d'avoir poussé illégalement en mêlée toute sa carrière.
Puis, le sélectionneur de l'Australie en a rajouté une couche, évoquant le bilan "terni" de Jones à la tête des Wallabies en raison de sa défaite en finale du Mondial-2003.
Jones a ensuite attaqué les médias australiens et moqué gentiment un Cheika "qui a beaucoup à dire" tout en l'invitant à "prendre un thé vert" avec lui et l'arbitre Jaco Peyper vendredi lors d'un rendez-vous d'avant match pour notamment évoquer la mêlée.
Réponse de Cheika: "Je ne sais pas si j'irai, il faut voir si l'arbitre va enfin nous dire à quelle heure est le rendez-vous." Et d'ajouter: Jones a attaqué la mêlée australienne pour "enlever la pression sur la sienne", c'est "le plus vieux truc du monde".
Conclusion de Jones: "La semaine a été +fun+. Les médias se sont amusés avec des bons titres. Cheika s'est amusé, tout monde aime ça. C'est super pour le rugby. Il n'y a rien de meilleur qu'une rivalité Australie-Angleterre, n'est-ce pas?"