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Place aux jeunes ! Le Tournoi des six nations 2016, rampe de lancement idéale après la Coupe du Monde, devrait permettre à quelques talents de se révéler ou de prendre de l'épaisseur, avec 2019 dans le viseur.
Tous n'ont pas eu leur chance dès la première journée et certains n'entreront peut-être même pas en jeu. Mais toutes les puissances du Vieux continent ont choisi cet hiver d'intégrer des promesses d'avenir dans leurs groupes élargis, quitte à les plonger dans le grand bain lors des tournées de juin prochain.
En Angleterre, on attend ainsi énormément du troisième ligne Maro Itoje , âgé de 21 ans, aux qualités athlétiques décrites comme hors norme. Capitaine de l'équipe des moins de 20 ans championne du monde en 2014, le joueur des Saracens, qui peut aussi évoluer en deuxième ligne, était réserviste du XV de la Rose durant la Coupe du Monde et attend encore sa première sélection.
En attendant, son coéquipier aux Saracens, le deuxième ligne George Kruis (25 ans, 11 sél) est voué à changer de dimension. Il a inscrit un essai en force samedi dernier contre l'Ecosse (victoire 15-9) et amène sa science de la touche, conforté par Steve Borthwick , entraîneur des avants de l'Angleterre et son ancien partenaire au sein des "Sarries".
Chez les trois-quarts, le nouveau sélectionneur Eddie Jones pourrait aussi offrir un baptême du feu au centre des Wasps Elliot Daly (24 ans) et le polyvalent Ollie Devoto (22 ans).
- Stander déjà adoubé -
Côté irlandais, le changement est incarné par le troisième ligne d'origine sud-africaine CJ Stander (25 ans), élu homme du match pour sa première dimanche dernier face au pays de Galles (16-16). Eligible depuis novembre 2015, cet ancien international Springbok des - 20 ans a fièrement répondu à l'Ireland Call, auréolé d'un statut de capitaine au Munster.
Le pilier droit du Leinster Tadgh Furlong (23 ans, 4 sél) et le demi de mêlée du Connacht Kieran Marmion (23 ans, 4 sél) devraient aussi profiter du nouveau cycle.
Au pays de Galles, une mention spéciale a été décernée dimanche au pilier gauche Rob Evans (23 ans, 4 sél), successeur désigné de Gethin Jenkins (35 ans, 120 sél).
Blessé de dernière minute face à l'Irlande, l'arrière ou ouvreur d'origine néo-zélandaise Gareth Anscombe (24 ans, 3 sél) cherchera à se tailler une place dans une concurrence accrue tandis que le demi de mêlée Gareth Davies (25 ans, 10 sél) voudra, lui, s'installer définitivement.
- Un coup de fouet aux attaques -
En quête d'un nouveau souffle pour son attaque moribonde, la France est en quête de talent pur, à l'image de la pépite d'origine fidjienne Virimi Vakatawa (23 ans), auteur d'un essai pour son bizutage samedi dernier contre l'Italie (23-21), du centre Jonathan Danty (23 ans) et du demi de mêlée Sébastien Bézy (24 ans). Fini aussi les avants maladroits et ankylosés au centre du terrain, l'heure de la mobilité et du jeu a sonné, dans les pas du deuxième ligne Paul Jedrasiak (22 ans), du talonneur Camille Chat (19 ans) ou encore du pilier Jefferson Poirot (23 ans).
En Italie, la faible profondeur du réservoir oblige le sélectionneur Jacques Brunel à jouer les funambules. Le pilier d'origine albanaise Ornel Gega (25 ans) a réussi son examen de passage samedi dernier et l'ouvreur Carlo Canna (23 ans, 8 sél), malgré une faible réussite au pied, a été plutôt en vue.
Mais on attendra surtout la confirmation du talent offensif du centre Michele Campagnaro (22 ans, 19 sél) qui fait les beaux jours d'Exeter et de l'ailier Leonardo Sarto (24 ans, 24 sél). Les deux ont semé la panique à plusieurs reprises dans la défense française samedi.
En Ecosse aussi la jeunesse des lignes arrières devra oblitérer tout à fait son passage chez les grands. L'arrière Stuart Hogg, les centres Mark Bennett et Matt Scott, ou encore l'ouvreur Finn Russell ont à peine 25 ans, déjà de l'expérience et l'avenir devant eux. Mais leur enthousiasme n'a pas encore suffi à écrire des succès fondateurs.