Happy Birthday : |
Logiquement aimanté par l'imminence de sa première finale de Coupe d'Europe, le Racing 92 doit en même temps gérer les affaires courantes du Top 14, dont la venue de Clermont à Colombes dimanche (16H15), qui offre un avant-goût de phase finale.
Un peu inconfortable, cet entre-deux dans lequel est installé le Racing, à deux semaines d'affronter les Saracens à Lyon pour un premier titre continental.
Aux Ciel et Blanc de s'épargner l'insoutenable attente qui frappe l'impatient, contraint de ronger son frein les yeux rivés sur l'horloge et assis sur les valises, jusqu'à l'heure du grand départ pour la capitale des Gaules.
Car entre-temps, il faut revenir au commun du Championnat. Et ce n'est pas du tout-venant: s'avance, dans un Yves-du-Manoir annoncé comble, Clermont, "leader incontesté et incontestable du Top 14", dixit Laurent Travers .
"Il faut vite rebasculer dans le Top 14, et face à ce qui se fait de mieux", exhorte l'entraîneur des avants franciliens, vivifié par la victoire en demi-finale européenne contre Leicester le week-end passé (19-16).
"On garde dans un coin de notre tête la finale, admet-il. On ne va pas dire aux joueurs de ne pas y penser parce que tout le monde y pense. Mais la priorité des priorités, c'est ce match contre Clermont."
Le Racing ne peut effectivement pas se permettre de laisser complètement filer la venue des Auvergnats.
Les Franciliens sont certes bien arrimés dans le quatuor de tête à cinq journées de la fin et il faudrait une catastrophe pour qu'ils ne se qualifient pas pour la phase finale. Mais il serait aussi dommage de perdre le bénéfice d'un barrage à domicile, voire d'une accession directe en demies, simplement parce qu'ils avaient la tête ailleurs !
"Il n'y a que Clermont qui peut se permettre de dire qu'il vise les deux premières places. Pour les autres, rien n'est acquis", rappelle ainsi, prudent, Travers.
Le calcul semble donc simple: un succès dimanche permettrait de gérer dans la sérénité le déplacement à Brive (7 mai), avant de basculer sur le grand rendez-vous.
- L'ASM sereine -
De son côté, l'ASM navigue en eaux calmes. Entièrement tourné vers le Top 14, le club auvergnat a enchaîné huit victoires et fonce vers une accession directe en demi-finales (17-18 juin à Rennes).
Les hommes de Franck Azéma, renforcés par le retour aux affaires de la charnière Parra-Lopez, se sont trouvé un petit levier de motivation en se souvenant du match aller, raflé 20 à 16 par le Racing à Marcel-Michelin.
"Forcément, on l'a dans un coin de la tête et on a envie d'aller faire quelque chose là-bas", avance le troisième ligne Camille Gérondeau, ancien Ciel et Blanc.
Dans ce contexte, le Racing aligne une équipe mixte, en donnant du repos à certains cadres (Carter, Masoe, Goosen) mais pas tous (Machenaud, Dulin, Lauret, Imhoff). Et quelques jeunes auront une chance (Dussartre, Dupichot, Vartanov...).
"Certains auront la possibilité de montrer qu'ils peuvent jouer cette finale, comme d'autres montreront peut-être qu'il ne faut pas qu'on les mette", résume Laurent Travers .