Happy Birthday : |
Dans la foulée du Grand Chelem avec l'Angleterre, le renversant troisième ligne Billy Vunipola, nominé parmi les meilleurs joueurs du continent, a bien l'intention d'aider les Saracens à remporter leur première Coupe d'Europe, samedi contre le Racing 92 à Lyon.
En demi-finale contre les Wasps, son duel à distance avec Nathan Hugues était attendu. Et le N.8 des Sarries, pourtant pas exceptionnel, a finalement éteint son possible rival pour le XV de la Rose dans les mois qui viennent.
Vunipola (23 ans, 26 sélections), s'est justement révélé chez les Wasps avant de rejoindre en 2013 l'autre grand club londonien, les Saracens, auquel il est lié jusqu'en 2019.
Longtemps couvé, il est en train de délivrer toutes ses promesses. "Billy est incroyable depuis deux saisons, estime ainsi son coéquipier Kelly Brown. Avec l'Angleterre, il a été immense cet hiver et il a gardé cette forme avec nous ensuite. Pour moi, c'est le meilleur N.8 au monde actuellement".
Ses qualités n'empruntent pas forcément à la finesse. "Il porte bien le ballon mais par contre, on sous-estime sa défense à mon sens. Il va au coeur du combat et il ne plaque pas pour faire semblant. Les gars, il les écrase et il met une énorme pression sur l'adversaire", résume Brown.
Tongien d'origine et frère de Mako, le pilier qui évolue également aux Saracens, Vunipola (1,88 m, 126 kg) est en effet depuis toujours une force destructrice impressionnante. Né à Sydney dans une famille de rugbymen, il a grandi d'abord au Pays de Galles où jouait son père puis à Bristol.
- Il s'est mis à la +muscu+ -
Déjà légendaire, son enfance hors norme fait en effet état de nombreuses côtes cassées sur les terrains de la Principauté qu'il écumait. Le cadet de la famille aurait même enfoncé un jour la poitrine d'un éducateur lors d'un exercice.
Désigné deuxième meilleur joueur du Tournoi des six nations cet hiver et homme du match à trois reprises sur cinq matches, Vunipola, nommé vice-capitaine par le sélectionneur Eddie Jones juste avant la compétition, continue depuis d'enfoncer tout sur son passage.
"Le nommer vice-capitaine, c'est un coup de maître qui signifie +je vais te soutenir, quoi qu'il en soit+, se félicite depuis Mark McCall, l'entraîneur des Saracens. Je pense que Billy déroule quand il est en confiance, à l'aise et en sécurité. Avant, ses entraîneurs ne lui faisaient pas aveuglément confiance et ils n'obtenaient pas le meilleur de lui. Il ne savait pas si on le jugeait ou s'il avait de la valeur à leurs yeux".
Son changement récent d'hygiène de vie a également aidé Vunipola à passer un cap; le gourmand a arrêté les petits plats que lui préparait sa maman.
"Je me suis aussi mis à la +muscu+ dès 7h du matin même si je préfèrerais rester au lit, explique-t-il. C'est un chemin difficile mais vous savez qu'il faut en passer par là. C'est le genre de sacrifice qu'il faut faire. Je ne l'avais pas réalisé plus jeune en raison de ma taille mais maintenant les adversaires essayent d'exploiter mes faiblesses. Ma condition physique en était une jusque-là. Plus maintenant".
"Avant, je mangeais n'importe quoi du lundi au dimanche tandis que maintenant je ne mange plus de gras en début de semaine, je garde ce carburant pour quand on se rapproche du match", poursuit-il. Une sorte d'avertissement à l'intention des joueurs du Racing.