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Huit mois après une Coupe du Monde où elles avaient souffert la comparaison avec le Sud, les nations de l'hémisphère Nord, portées par un XV d'Angleterre impérial en Australie, se sont rebellées lors des tournées de juin achevées samedi.
Trois sur trois pour le XV de Rose chez les Wallabies, une victoire pour l'Irlande en Afrique du Sud et la France en Argentine, des Gallois loin d'être ridicules en Nouvelle-Zélande, au moins sur les deux premiers matches...
L'Europe s'est rebiffée "Down Under" après avoir été dominée à l'automne au Mondial (aucun représentant en demi-finales) alors que les tournées de juin, en fin de saison, lui sont en général peu favorables.
Mention (très) spéciale à sa tête de gondole, l'Angleterre: trois mois après avoir réalisé le Grand Chelem dans le Tournoi, elle a marqué les esprit en remportant pour la première fois une série de tests en Australie.
Qu'il semble bien loin le fiasco de la Coupe du Monde avec une piteuse élimination à la maison dès les poules après un revers face aux... Wallabies.
- Les All Blacks lancés -
L'opération redressement a justement été confiée à un Australien, le truculent Eddie Jones .
Il avait annoncé dès sa prise de fonctions vouloir porter l'Angleterre au firmament du rugby mondial? La voie est tracée avec ce sans-faute chez le vice-champion du monde, certes privé de ses trentenaires évoluant en Europe (Genia, Giteau, Ashley-Cooper et Mitchell).
La Rose a qui plus est triomphé avec la manière (39-28, 27-3 puis 44-40), faisant parler la puissance de ses avants et les jambes de ses arrières. Ainsi qu'une défense hermétique et une bonne dose de réalisme lors du deuxième test (29% de possession et 26% d'occupation).
Pour Michael Cheika et ses hommes, battus à domicile trois fois de suite pour la première fois depuis 1971, le camouflet est sévère et pose question à deux mois du Four Nations, dont ils sont les tenants.
Les All Blacks, double champions du monde en titre, l'aborderont eux sur la dynamique de leurs trois victoires face au pays de Galles, qui leur a cependant donné du fil à retordre lors des deux premiers matches (39-21 et 36-22).
Le XV du Poireau devra cependant patienter avant de décrocher le premier succès de son histoire en Nouvelle-Zélande, dont il est passé très loin samedi (6-46).
Vainqueurs sur leurs terres pour la 41e fois d'affilée (!), invaincus contre une nation du Nord depuis 2012, les All Blacks ont de leur côté idéalement entamé leur nouveau cycle après le départ de monstres sacrés (Carter, Nonu, Conrad Smith , McCaw).
- Une référence pour la France -
Les "cousins" gaéliques des Gallois, les Irlandais, ont en revanche eux remporté le premier succès de leur histoire en Afrique du Sud, le 11 juin (26-20).
Ils ont même failli enlever la série, s'inclinant de peu lors des deux suivants (26-32 puis 13-19) face à des Springboks troisièmes de la dernière Coupe du Monde qui ont mesuré le chemin restant à parcourir sous les ordres de leur nouveau sélectionneur Allister Coetzee.
La progression du XV de France de Guy Novès, arrivé sur les cendres d'un Mondial catastrophique, a elle été concrétisée par un premier succès de référence, samedi en Argentine (27-0), une semaine après une défaite (19-30), malgré un groupe amputé de plusieurs joueurs majeurs.
Une victoire, certes face à des Pumas émoussés, à confirmer lors des tests de novembre que les Bleus aborderont pour la première fois avec deux semaines de préparation.
L'Ecosse a elle remporté difficilement ses deux matches au Japon (26-13 puis 21-16), hôte de la prochaine Coupe du Monde également lancé dans nouveau cycle sans Eddie Jones , qui l'a mené à une historique victoire contre l'Afrique du Sud lors de la dernière édition.
L'Italie aussi a un nouveau sélectionneur, l'Irlandais Conor O'Shea, qui a entamé son mandat par une défaite (24-30 en Argentine) et une victoire (24-20 aux Etats-Unis) avant un dernier test dimanche au Canada.