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© AFP/ANTHONY WALLACE
Deux joueurs allemands tentent d'empêcher le Hongkongais Jamie Hood (c) de marquer un essai lors du tournoi de Hong Kong de rugby à VII, le 10 avril 2016
Allemagne-Uruguay, puis Allemagne-Brésil! Affiches de rêve? Pas vraiment, car ces "chocs" à venir opposeront en novembre les Sud-Américains à l'équipe d'Allemagne de... rugby à XV. Un sport confidentiel mais bien structuré au pays du football roi.
A VII, les rugbymen allemands sont passés tout près d'une qualification pour les JO de Rio.
Et à XV, voici cette autre "Mannschaft" engagée à partir de février prochain dans le "championnat européen des Nations", l'étage en dessous du Tournoi des six Nations, avec la Russie, la Géorgie, la Roumanie, l'Espagne et la Belgique.
Le vainqueur décrochera un billet direct pour le Mondial-2019 au Japon. En cas de victoire de la Géorgie, qualifiée d'office, c'est le deuxième qui décrochera le sésame.
C'est pour préparer ce tournoi que l'Allemagne, actuellement 26e nation au classement mondial, accueille samedi à Francfort l'Uruguay, puis le Brésil deux fois les week-ends suivants, à Heidelberg et Leipzig.
L'Uruguay (19e nation mondiale) jouit d'une expérience beaucoup plus riche, avec une participation à la dernière Coupe du Monde, alors que les Allemands attendent toujours leur première qualification pour un Mondial.
"Nous savons que ce sera un gros défi, ça va être physique, spécialement dans les regroupements", dit à l'AFP le sélectionneur de l'Allemagne, le Sud-Africain Kobus Potgieter. "Nous devons monter d'un cran. Nous avons fait beaucoup de chemin ces dernières années, mais maintenant il faut le montrer sur le terrain et une victoire contre l'Uruguay serait un bon départ".
Quant au Brésil, 30e au classement, l'Allemagne l'a battu deux fois. Mais les Auriverde ont tout de même depuis défait les Etats-Unis 24-23, et marqué leur premier essai contre les Pumas argentins, lors de leur défaite 42 à 7.
- Albigeois et chambérien -
"Ce sera dur. Le Brésil a incroyablement évolué depuis qu'on les a joués, comme ils l'ont montré en battant les USA", constate Potgieter, qui note que l'enjeu de la tournée dépasse le simple résultat des matches: "C'est la première fois que nous jouons une série d'automne. Nous espérons mener la vie dure à ces équipes, et être un bon hôte, afin que ces tournées puissent devenir régulières dans l'avenir (...) Vous ne pouvez pas vous améliorer si vous ne jouez pas contre les meilleures équipes".
Le coach voit surtout dans ces tournées l'avantage de pouvoir réunir son équipe plus longtemps. "On ne s'était plus rassemblé depuis mars, c'est très long, et d'une certaine façon on doit repartir de zéro", admet-il.
Le capitaine de l'équipe est le demi de mêlée australien Sean Armstrong, qui vit en Allemagne depuis neuf ans, tandis que les piliers Samy Fuechsel et Julius Nostadt jouent en France, respectivement à Albi (Pro D2) et Chambéry (Fédérale 1).
"La plupart des gars jouent en Allemagne", assure cependant Potgieter, "mais nous gardons un oeil sur les joueurs qui auraient un ancêtre allemand, particulièrement en Afrique du Sud, où j'ai encore des contacts".
C'est ainsi que le troisième ligne Sebastian Ferreira, 22 ans, né au Cap, a été convoqué pour la première fois après avoir joué cette saison plusieurs rencontres de Currie Cup (Championnat d'Afrique du Sud) pour la province des Kings (Port Elizabeth).
En Allemagne, le championnat, amateur, se dispute en deux poules géographiques de huit équipes (nord-est et sud-ouest). A la fin de la saison régulière, les deux premières équipes de chaque zone sont qualifiées pour les demi-finales.
Après six titres consécutifs, Heidelberg a perdu la finale l'an dernier contre Pforzheim.