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© AFP/PHILIPPE DESMAZES
Les Saracens exultent après la victoire face au Racing 92 en finale de la Coupe d'Europe au Parc Olympique, le 14 mai 2016
La parenthèse anglaise durera-t-elle seulement un an ? Les clubs français entendent bien en tout cas remettre la main sur la Coupe d'Europe, abandonnée au printemps aux Saracens après trois ans de domination et dont la saison débute vendredi.
L'intention est louable, la réalisation plus aléatoire face à une concurrence toujours aussi redoutable de la Premiership, qui avait réussi à placer au printemps cinq clubs en quarts de finale, un record pour elle.
Honneur au roi, les "Sarries", qui font figure de principaux prétendants à leur propre succession, forts d'un groupe bardés d'internationaux anglais (Itoje, Kruis, les frères Vunipola, Farrell) renforcé à la marge à l'intersaison (arrivées notables de Schalk Burger et Sean Maitland).
La "meute de loups" du manager Mark McCall est d'ailleurs déjà en tête de son championnat après avoir infligé ce week-end sa première défaite de la saison aux Wasps (30-14).
Il faudra aussi compter sur les "Guêpes", demi-finalistes la saison dernière (face aux... Saracens) et qui ont attiré dans leur ruche Kurtley Beale et Willie Le Roux, et fait revenir l'enfant prodige et terrible Danny Cipriani.
Leicester, sans doute encore plus affûté derrière avec les arrivées de JP Pietersen et Matt Toomua, sera aussi à surveiller après avoir atteint le dernier carré l'an dernier.
Exeter voudra lui confirmer sa montée en puissance observée lors du dernier exercice (finale en Championnat et quarts en Coupe d'Europe) alors que Northampton, avec Louis Picamoles , et surtout Sale, paraissent un ton en-dessous.
- Mission rachat pour Clermont -
En France, qui avait fourni les trois autres derniers quarts de finalistes, les regards se tournent en premier lieu vers le Racing 92, vice-champion en titre et qui semble avoir fait de la Coupe d'Europe son objectif principal après avoir remporté le Top 14 en juin.
Le club francilien n'a quasiment pas bougé cet été, tout juste renforcé par le phénomène Leone Nakarawa. La vedette Dan Carter , ébranlée (comme Imhoff et Rokocoko) par "l'affaire des corticoïdes" révélée samedi, est toujours là et espèrera ne pas subir de pépins physiques contrairement à la fin de saison dernière.
Décoiffé de sa triple couronne continentale par le Racing 92 en quarts en avril, Toulon a lui démarré un nouveau cycle, avec l'arrivée au poste de manager de Diego Dominguez à la place de Bernard Laporte .
© AFP/THIERRY ZOCCOLAN
Le deuxième ligne clermontois Arthur Iturria inscrit un essai en Top 14 face à Toulouse au stade Michelin, le 9 octobre 2016
Ses débuts ont été chaotiques, mais le club varois, dont l'effectif impressionnant (Giteau, Nonu, Halfpenny, Vermeulen) a été renforcé par François Trinh-Duc, a depuis redressé la barre pour arriver en forme au meilleur moment.
Si Toulon est en reconquête, Clermont, finaliste en 2013 et 2015, est lui en mission rachat, après avoir été éliminé la saison dernière dès la phase de poules pour la première fois depuis cinq ans! Cette opération rédemption de l'ASM, solide leader du Top 14 au groupe stable, commencera par un air de déjà-vu puisqu'elle retrouve dans sa poule deux équipes rencontrées la saison dernière (Exeter et Bordeaux-Bègles).
- L'Irlande pour retrouver son rang -
Les Bordelais, justement, ont pour objectif de rejoindre les quarts de finale ratés de peu pour leur première participation. Même but pour Toulouse, détenteur du record de titres (4) et absent de la phase finale ces deux dernières saisons.
Sortir des poules semble en revanche l'objectif minimum de l'ambitieux Montpellier, vainqueur du dernier Challenge européen avec son armée sud-africaine.
Dans la même poule, Castres devrait, en revanche et une nouvelle fois, ne pas faire de la Coupe d'Europe une priorité, à l'inverse du Leinster.
Triples vainqueurs de la compétition (2009, 2011 et 2012), les Dublinois paraissent représenter avec l'Ulster la meilleure chance des Irlandais, qui avaient échoué l'an dernier à envoyer une province en quarts pour la première fois depuis 18 ans.
© AFP/Laurence SAUBADU
Coupe d'Europe de rugby
Le Munster, qui a confié son destin au Sud-Africain Rassie Erasmus, est lui toujours en reconstruction, alors que le Connacht, vainqueur surprise de la Ligue celtique en mai, découvrira la compétition.
Enfin, avoir un représentant pour la première fois en quarts de finale depuis 2011-2012 semble déjà être un objectif difficilement atteignable pour les Ecossais (Glasgow) et Gallois (Scarlets).
Le palmarès de la Coupe d'Europe de rugby:
2016: Saracens (ENG)
2015: Toulon (FRA)
2014: Toulon (FRA)
2013: Toulon (FRA)
2012: Leinster (IRL)
2011: Leinster (IRL)
2010: Toulouse (FRA)
2009: Leinster (IRL)
2008: Munster (IRL)
2007: Wasps (ENG)
2006: Munster (IRL)
2005: Toulouse (FRA)
2004: Wasps (ENG)
2003: Toulouse (FRA)
2002: Leicester (ENG)
2001: Leicester (ENG)
2000: Northampton (ENG)
1999: Ulster (IRL)
1998: Bath (ENG)
1997: Brive (FRA)
1996: Toulouse (FRA)