Happy Birthday : |
Heyneke Meyer va quitter son poste de sélectionneur de l'Afrique du Sud, troisième de la dernière Coupe du Monde, a annoncé jeudi la Fédération sud-africaine de rugby (Saru).
"Heyneke Meyer a informé la Saru qu'il ne souhaitait plus être considéré comme un candidat au poste des Springboks. Il a décidé de s'effacer en tant qu'entraîneur dans l'intérêt du rugby sud-africain, après de récents développements", a indiqué la Fédération dans un communiqué.
Meyer, âgé de 48 ans, était depuis 2012 à la tête des Springboks, battus à la surprise générale en poules par le Japon (32-34) lors de la dernière Coupe du Monde avant d'accrocher la troisième place.
Il arrivait en fin de contrat fin décembre, et la Fédération, sud-africaine avait indiqué il y a un mois qu'elle se pencherait sur l'avenir de Meyer et de ses adjoints lors d'une réunion vendredi.
"J'ai toujours fait passer les Springboks devant tout en tant que sélectionneur et depuis mon retour d'Angleterre, j'ai réalisé que si j'avais encore à leur offrir, le temps du changement était arrivé", a déclaré Meyer, cité dans le communiqué de la Saru.
Celle-ci a indiqué jeudi que la recherche d'un successeur à Meyer commençait immédiatement.
- Critiques -
Meyer était loin de faire l'unanimité en Afrique du Sud. En cause son style de jeu, jugé dépassé par ses détracteurs, basé sur le physique.
Le technicien, qui a lancé de nombreux jeunes joueurs pendant son mandat (Pollard, De Jager, Etzebeth, Le Roux, Kriel, De Allende) a surtout subi cinq revers en onze rencontres cette année. Dont l'humiliant fiasco contre le Japon, donc, mais aussi le premier revers de l'histoire des "Boks" face à l'Argentine (25-37 à domicile en août dans le Four Nations).
Le dernier match de Meyer aura été la victoire contre l'Argentine (24-13) lors du match pour la 3e place de la Coupe du Monde, une semaine après la courte défaite en demi-finale face aux All Blacks (18-20), futurs champions du monde.
Au-delà de ce contexte sportif, Meyer est également visé sur le plan politique, dans un pays où 90% de la population est noire: un accord conclu entre la Saru et le gouvernement prévoyait la présence de sept joueurs noirs sur 23 sur chaque feuille de match, un objectif jamais atteint par le sélectionneur.
Pour la Coupe du Monde, Meyer a tout de même appelé neuf joueurs de couleur (sur 31): un record, même s'il n'a pas appliqué à la lettre les directives de la Saru.
"Faire preuve d?intégrité a toujours été très important pour moi et je peux partir en me regardant dans la glace. J'ai toujours dit que ma seule motivation était de servir mon pays et faire ce qui était le mieux pour les Springboks", a déclaré Meyer.
"J'ai beaucoup aimé être sélectionneur des Springboks, même si j'ai été soumis à une grosse pression. Cela a surtout été difficile pour ma famille, que je voudrais remercier pour son soutien inconditionnel ces quatre dernières années", a-t-il poursuivi.