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Mike Ford, alors manager de Bath, lors d'un match de Coupe d'Europe à Toulouse, le 18 janvier 2015
Recruté fin septembre comme entraîneur des arrières, Mike Ford a été promu lundi manager général du RC Toulon en remplacement de Diego Dominguez , écarté au bout de deux mois pour n'avoir pas convaincu le président Mourad Boudjellal.
La prise de pouvoir était pressentie, elle a été officialisée trois jours après une victoire poussive à Sale (5-15) qui a maintenu en vie le RCT en Coupe d'Europe mais a suscité de grandes inquiétudes sur le fond.
Deux mois après le début de saison, le bilan comptable n'est pas catastrophique. En Top 14, le vice-champion de France pointe à la 4e place avec un bilan dans le vert (4 victoires, 1 nul, 3 défaites) avec des succès de prestige à Toulouse, puis contre Clermont et Montpellier.
En Coupe d'Europe, les comptes sont à l'équilibre (1 victoire, 1 défaite) et il n'y a pas à rougir d'avoir perdu face aux Saracens (23-31), tenants du titre et favoris à leur propre succession.
Si Dominguez prend la porte, c'est donc plutôt en raison du jeu produit, s'est justifié lundi matin le bouillant président toulonnais, tout en rendant hommage à l'ancien ouvreur du Stade Français, pour lequel il a dit avoir de "l'estime".
- Boudjellal: "mon échec personnel" -
© AFP/BORIS HORVAT
Diego Dominguez
et Mourad Boudjellal, le 7 mars 2015 au stade Mayol de Toulon
"On a un désaccord, ce sont des choses qui arrivent", a admis Boudjellal à propos de Dominguez, passé manager à l'intersaison avec la difficile mission de succéder à Bernard Laporte , vainqueur de trois Coupes d'Europe (2013, 2014, 2015) et d'un Championnat de France (2014) en cinq saisons (2011-2016) avec le RCT.
Plus qu'un héritage trop lourd à porter, ce sont donc leurs relations personnelles qui ont fait de l'aventure de Dominguez à la tête de l'équipe un projet mort-né.
Dès début juillet, des tensions étaient apparues sur la rade, à tel point que Dominguez, annoncé depuis la saison précédente, a failli ne jamais revêtir le costume de manager. L'Italo-Argentin avait finalement pu commencer son travail, tout en reconnaissant être "tendu".
"Diego c'est d'abord mon échec personnel car je l'ai choisi. J'assume", a déclaré Mourad Boudjellal, affirmant ne pas vouloir "taper" sur l'ancien international argentin puis italien, qu'il recevra dans la semaine pour trouver une solution "en bonne intelligence".
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Le manageur général de Toulon Diego Dominguez
, le 21 octobre 2016 à Salford
"On va essayer de mettre en place un plan de jeu auquel tout le monde adhère", a cependant glissé le tumultueux patron. "Aucun joueur ne m'a demandé la tête de Diego. Mais je ne suis pas content de ce que je vois. Si j'étais supporter du RCT, je n'aurais pas envie d'acheter un billet pour venir au stade."
Voici Mike Ford prévenu. L'ancien manager de Bath, recruté fin septembre pour entraîner les trois-quarts de Toulon à la place de Steve Meehan, est nommé pour la saison mais n'aura pas tout ce temps pour faire ses preuves. Grenoble arrive samedi au stade Mayol, et une double confrontation européenne décisive se profile en décembre avec Llanelli.
Agé de 50 ans, l'ancien entraîneur de la défense des XV d'Irlande et d'Angleterre et manager des Saracens voudra ne pas connaître la même fin qu'à Bath, où il avait été licencié à la fin de la saison dernière, à l'issue d'un exercice décevant.
Mourad Boudjellal a précisé qu'il ne souhaitait pas d'arrivée supplémentaire dans son staff, au sein duquel Ford garde sa casquette d'entraîneur des arrières, en plus du rôle de manager général. Quant à Jacques Delmas, l'entraîneur des avants, le président souhaite "le voir rester à Toulon", tout comme Marc Dal Maso qui a été confirmé entraîneur de la mêlée.